30 Juin 2024 : Les sons de cloche de Moïse Katumbi, Marie-Josée Ifoku et Martin Fayulu
La célébration de la fête nationale de la République démocratique du Congo, RDC, le 30 Juin de chaque année, a été aussi l’occasion pour de personnalités politiques nationales principalement, de s’exprimer sur la situation du pays et ainsi adresser leurs messages respectifs à la population. Cette année 2024, la tradition a été une fois de plus respectée.
Ce 30 Juin 2024 en effet, les Congolais ont été une fois de plus arrosés de messages de circonstance émanant de plusieurs personnalités publiques du pays tant du pouvoir que de l’opposition.
Dans son speech de circonstance, le Président Congolais, Félix Tshisekedi, a encore une fois rassuré ses compatriotes sur sa détermination à trouver de solutions aux nombreux défis qui se posent à la nation.
« Je suis conscient des difficultés sociales que rencontre la majorité des congolais au quotidien . En ma qualité de garant de la nation, je tiens à vous rassurer que cette situation me tient à cœur et que rien n’arrêtera ma détermination à y apporter des solutions idoines et urgentes », a dit en substance Félix Tshisekedi dans son speech d’environ quinze minutes diffusé sur la chaîne publique.
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Face à ce discours officiel présidentiel, les opposants au régime, notamment Moïse Katumbi, Marie-Josée Ifoku et Martin Fayulu, ont aussi fait entendre leurs voix, pratiquement un autre son de cloche, à travers leurs différents canaux respectifs de communication.
Ce qu’ils ont dit…
Malgré que cette date de la Fête nationale congolaise soit tombée un dimanche en ce 2024, jour de tradition paisible, Moïse Katumbi, Marie-Josée Ifoku et Martin Fayulu, pour ne citer qu’eux, personnalités politiques du bord oppositionnel, sont restes dans l’ensemble très offensifs face au pouvoir en place dans leurs adresses aux Congolais, comme le témoignent les extraits choisis ci-dessous.
Moïse Katumbi : « Notre peuple n’a plus de droit dans notre pays. C’est la souffrance totale. Qu’est-ce que nous devons faire pour changer tout ça. Le congolais est devenu mendiant dans son propre pays. Il n’a plus de route, d’électricité, de l’eau potable. Mes frères et sœurs dorment dehors et sont en train d’être tués tous les jours à l’Est du pays. Trop de promesses, trop de discours inutiles mais on oublie son peuple. Nous devons tous faire comme le pape Jean-Paul 2 avait dit : n’ayez pas peur. Nous allons nous mettre ensemble pour que cette situation change ».
Marie-Josée Ifoku : « 64 ans plus tard chacun de vous parle encore ainsi : « Moi, je suis de Kasa Vubu, Mobutu, Lumumba, Kabila, Katumbi, Fayulu, Mukwege, Ifoku ou de Tshisekedi » Construisons d’abord la RDC. Et ce n’est que dans un État fort, par ces institutions fortes que chacun pourra s’exprimer ».
Martin Fayulu : « … la liberté, la justice, la souveraineté et le bien- être ne se donnent pas, ils s’arrachent. Comme les autres peuples africains, refusons d’accompagner des politiciens véreux qui ne cherchent qu’à s’enrichir. Notre salut est entre nos mains. Levons-nous comme un seul Homme et barons la route aux fossoyeurs du Congo. Il n’y aura pas de changement de Constitution dans notre pays, ni de présidence à vie. Notre combat est triple: le respect strict de notre Constitution, la défense de notre souveraineté et la recherche permanente du bien-être de notre peuple ».
Comme plusieurs 30 Juin au cours de ces dernières décennies, les Congolais ont célébré la fête nationale en ce 2024 sérieusement éprouvés par la guerre d’agression rwandaise à l’Est du pays.