Affaire déguerpissement de Zoé Kabila : Qui croire finalement ?

L’information faisant état du déguerpissement en début de semaine de Zoe Kabila, jeune frère de l’ex Chef de l’Etat Joseph Kabila, d’une de ses propriétés à Kinshasa-Gombe, continue d’alimenter les conversations dans l’opinion. L’image de cette scène avec ses biens jetés dans la rue est devenue virale sur la Toile. Et comme il fallait s’y attendre, les avocats de cet ancien Gouverneur de la riche province du Tanganyika sont montés sur leurs grands chevaux pour réagir. Plusieurs versions s’affrontant désormais.

Cela s’est passé le jeudi 25 Août 2022, à Kinshasa. La réplique du clan Zoé Kabila qui a dénoncé dans un point de presse, « un déguerpissement illégal car il a été fait sans respecter la procédure en la matière s’agissant d’une parcelle couverte par un certificat d’enregistrement, seul titre prouvant le droit de propriété en République démocratique du Congo… ».

« On a déguerpi nuitamment. C’étaient des militaires lourdement armés. Ils ont brisé les portails. Ils sont entrés dans la parcelle. Certains biens ont été détruits », s’insurge Me Benjamin Lukamba.

Il explique que « la parcelle appartient à la Société Katanga Premier SARL dont Zoé Kabila est associé… Cette personne morale a le certificat d’enregistrement en bonne et due forme, depuis 2021… La parcelle était attribuée à l’auditeur général des FAZ Makutu Kundo Kwangele… Il a signé un contrat de cession avec le ministère de portefeuille qui gérait le domaine privé de l’État à l’époque et a obtenu en bonne et due forme le certificat d’enregistrement… C’est en 2004 qu’il a vendu cette parcelle à Joachim Ipote avant d’être vendue encore une fois en 2007 à la société Cosha investment SARL… », une société Zoé Kabila.

La villa en litige entre Zoé Kabila et l’Etat congolais ici protégée par de militaires pour la circonstance (Photo droits tiers)

Pour cet avocat qui a porté la voix de la défense de Zoé Kabila, « c’est en 2021 que Cosha investment va céder cette parcelle à Katanga Premier pour se conformer au nouveau code minier… C’est en ce moment-là, qu’il y aura un incident, l’arrêté de l’ancien ministre de l’Urbanisme, qui a glissé cette parcelle dans le domaine immobilier de l’État ». Et de s’interroger : « Entre l’arrêté et le certificat, qu’est-ce qui prime ? ».

Face à cette version défendue par les avocats de Zoé Kabila, l’opinion est en droit de se demander où se trouve vraiment la vérité, à la lumière de la version présentée il y a quelques jours par Jules Kidinda, conseiller politique du ministre de l’Urbanisme et Habitat Pius Muabilu. Ce dernier qui a été carrément indexé par une certaine opinion déguerpi « injustement » Zoé Kabila.

Pour Jules Kidinda en effet, le déguerpissement avait été régulièrement notifié à Zoé Kabila depuis octobre 2021, la villa en question est une propriété de l’Etat congolais et que Zoé Kabila l’avait acquis d’une manière frauduleuse.

« Cette maison était occupée par la famille du général Kundo (ex de Faz, Forces armées zaïroises) qui a été chassée comme un chien en 2004 par Zoé Kabila. Zoé, tout puissant à l’époque, est entré dans la villa de facto! Depuis, il n’a jamais répondu à aucune invitation de la directrice de la gestion immobilière de l’époque. Il n’y a aucun dossier de lui à l’Urbanisme et Habitat. C’est une villa de l’État. Et Zoé le sait. Cette villa était dans le quota Faz. Il était impossible qu’on puisse la vendre », avait-il relaté.

Ne s’avouant pas vaincue dans cette affaire, la défense du patron de Shark club annonce 2 actions judiciaires devant le Conseil d’État. Il s’agit notamment « de la cessation des troubles de jouissance et annulation de l’arrêté de l’ancien ministre de l’Urbanisme et Habitat », a dit Me Benjamin Lukamba.

Affaire à suivre !

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