Alerte Santé ! Des sirops contaminés menacent la vie des bébés en RDC
Dans son Alerte N°6/2022, l’organisation mondiale de la santé, OMS, met le monde entier en garde, concernant quatre produits de qualité inférieure, retrouvés déjà dans certains pays d’Afrique et signalés à l’OMS il y a quelques jours. D’après cette alerte, il s’agit des sirops contre la toux et le rhume produits par le laboratoire indien Maiden Pharmaceuticals qui pourraient avoir causé la mort notamment de soixante-six enfants en Gambie et avoir été distribués dans d’autres pays du continent. La République démocratique du Congo, RDC, n’étant pas exclue, compte tenu de failles qui existent réellement dans le secteur pharmaceutique.
L’alerte a été faite en milieu de semaine par le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors de sa conférence de presse hebdomadaire consacrée aux enjeux sanitaires dans le monde. Précisément, le numéro 1 de l’OMS a parlé à cet effet de produits médicaux de qualité inférieure, qui sont en fait des produits qui ne répondent pas à leurs normes de qualité ou spécifications.
Les quatre produits concernés par cette alerte sont : Promethazine Oral Solution, Kofexmalin Baby Cough Syrup, Makoff Baby Cough Syrup et Magrip N Cold Syrup. À ce jour, l’indien Maiden qui est le fabricant déclaré de ces produits n’a pas fourni de garanties à l’OMS sur la sûreté et la qualité de ces produits.
Pire, l’analyse en laboratoire d’échantillons de chacun des quatre produits confirme une contamination par diéthylène glycol et éthylène glycol en quantités inacceptables.
Le diéthylène glycol et l’éthylène glycol sont toxiques et peuvent être mortels. Les effets toxiques peuvent causer, selon l’OMS, des douleurs abdominales, des vomissements, des diarrhées, une incapacité à uriner, des maux de tête, une altération de l’état mental et des lésions rénales aiguës pouvant entraîner la mort.
À ce jour, ces quatre produits ont été identifiés en Gambie, mais peuvent avoir été distribués, par le biais de marchés informels, dans d’autres pays ou régions, souligne le communiqué de l’OMS.
« Pour éviter tout préjudice aux patients », recommande l’OMS aux autorités sanitaires, « ces produits doivent être détectés et retirés de la circulation ».
A cet effet, « l’OMS recommande une vigilance accrue au niveau des chaînes d’approvisionnement dans les pays et les Régions susceptibles d’être concernés par ces produits de qualité inférieure ».
A l’endroit des citoyens, l’OMS est formel : « Si vous êtes en possession de ces produits de qualité inférieure, ne les utilisez pas. Si vous, ou une personne que vous connaissez, avez utilisé ces produits, ou avez souffert d’effets indésirables après leur utilisation, il est conseillé de consulter immédiatement un professionnel de santé qualifié et de signaler l’incident à l’Autorité Nationale de Réglementation ou au Centre National de Pharmacovigilance… Si vous avez des informations concernant la fabrication, la distribution ou la circulation de ces produits, veuillez en informer l’OMS en écrivant à rapidalert@who.intpauvreté ».
Les Congolais qui doivent se sentir vraiment concernés par cette alerte de l’OMS, ont tout intérêt d’ouvrir l’œil et le bon, suivre les recommandations ci-avant édictées, en vue d’épargner principalement de millions d’enfants potentiellement exposés dans cette situation.