Carnage à Goma : On en sait un peu plus 7 jours après…

Carnage à Goma : On en sait un peu plus 7 jours après…
Photo d'illustration (Droits tiers)

En l’espace d’une semaine, le bilan encore provisoire de ce qui est désormais qualifié de « carnage à Goma » ne cesse de varier. De 7 civils tués dans les heures qui ont suivi la manifestation « pacifique » mais interdite des adeptes de la secte « Wazalendo » à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, passé ensuite à 43 quelques jours après, le bilan a été revu de nouveau à la hausse, passant à 51 manifestants fauchés par des éléments des Forces armées de la RDC, FARDC. Les révélations faites et autres mesures prises dans la suite par la Commission interministérielle dépêchée sur place par le Président Tshisekedi, ajoutent un peu plus sur la complexité de l’affaire.

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Le mercredi 30 Août 2023, les adeptes de la secte mystico-religieuse dénommée la Foi naturelle judaïque messianique pour les nations, FNJMN, Agano La Uwezo Wa Neno communément appelés « Wazalendo » ont été tués par des éléments des FARDC. Ce, alors qu’ils manifestaient pour exiger le retrait du territoire congolais de la Mission onusienne en RDC, Monusco, et de la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est, EACRF. La levée de l’état de siège instauré dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, par le Président Félix Tshisekedi, a constitué l’autre revendication à la base de cette manifestation dont la Mairie de la Ville avait refusé l’autorisation d’après les autorités.

Même si certains ont semblé trouver une explication à la réaction jugée disproportionnée de militaires des FARDC, en la liant à la lapidation dont a été victime un policier tout au début des événements de la part de manifestants, cet épisode sanglant a été condamné de toute part et des sanctions conséquentes exigées, à l’instar d’une enquête indépendante aussi réclamée.

Au cours, d’un briefing de presse animé conjointement le mercredi 6 Septembre 2023 à Kinshasa  avec son collègue  de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, le vice-premier ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, Peter Kazadi, de retour de Goma où il était à la tête de Commission interministérielle, a fait le point de la situation.

« Concernant le bilan le jour où nous avons quitté Goma (Mardi), on avait dénombré 51 cas de décès. Il y a également des gens qui sont hospitalisés, donc la situation peut se détériorer à tout moment, raison pour laquelle le gouvernement a décidé de suivre les soins de toutes ces personnes blessées. Nous avons demandé aux familles des victimes de venir se faire enregistrer, nous avons constaté que certains corps n’avaient pas de familles. On nous dira qu’il y a des gens qui sont venus d’ailleurs, qui sont venus passer la nuit dans l’église afin de marcher ensemble le 30 août (…) Lorsque le mouvement annonce sa marche du 30 août, l’armée rwandaise se déploie tout au long de notre frontière avec le Rwanda, les forces spéciales rwandaises sont déployées à la grande et petite barrière de Goma, ce qui a davantage motivé nos services à monter le niveau de vigilance. C’était justement pour prévenir contre le mouvement que nous avons observé du côté rwandais, nous avons aussi sorti nos unités d’élite pour non pas s’attaquer aux populations, mais faire une marche de dissuasion et lancer l’alerte face aux velléités des rwandais, leur dire que nous sommes prêts au cas où vous oserez traverser les frontières (…) »Je ne peux pas venir vous dire ici qu’il y aura de changement mais il y aura des sanctions contre tous ceux qui seront reconnus coupables. On ne va pas changer les gens pour les changer, on sanctionnera tout celui qui a une responsabilité dans ce qui se passait (…) Par rapport à la responsabilité du gouverneur, il y a certainement une responsabilité politique, administrative pour laquelle il est appelé ici. La durée, je ne sais pas encore c’est à l’issue des consultations qu’une décision sera prise vis-à-vis du gouverneur militaire (…) Par rapport à la responsabilité du gouverneur, il y a certainement une responsabilité politique, administrative pour laquelle il est appelé ici. La durée, je ne sais pas encore c’est à l’issue des consultations qu’une décision sera prise vis-à-vis du gouverneur militaire (…) ».

A noter que parmi les mesures prises par la Commission interministérielle, il y a l’arrestation de deux hauts gradés et d’autres éléments FARDC dont le procès en flagrance pour crime contre l’humanité a été ouvert, mardi dernier, dans le chef-lieu du Nord-Kivu. Autre décision annoncée, c’est le rappel à Kinshasa du gouverneur militaire de cette province, Constant Ndima. Sans oublier que les membres du secte qui ont été arrêtés font aussi l’objet d’un procès.

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