CIDL145T : Le modèle éthiopien, bel exemple à suivre

La troisième et dernière journée de la Conférence internationale pour le développement local des 145 territoires de la République démocratique du Congo, CIDL145T, a vécu le lundi 30 Octobre 2023. Il était essentiellement question en cette journée de clôture des opportunités d’affaires dans les 145 territoires ainsi que d’échanges d’expériences, où le cas de l’Ethiopie a été exposé.

La ville de Rennes dans la région Bretonne en France gardera éternellement le palme d’honneur, pour avoir accueilli la première Conférence internationale pour le développement local des 145 territoires de la RDC, CIDL145T, sous le thème «  Investir dans les 145 Territoires de la RDC », et dont le coup d’envoi a été donné le samedi 28 Octobre 2023 par le  Conseiller Spécial du Chef de l’Etat congolais en charge des Ressources Extérieures et Suivi des Projets, Joe Dumbi, dont le bureau a piloté l’organisation, en collaboration notamment avec plusieurs associations ainsi que des agences gouvernementales.

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Privilégier les coopératives

La RDC offre des grandes opportunités de par ses ressources naturelles, notamment 80% de terres arables encore sous exploitées, a rappelé dans son exposé Freddy Mumba, l’expert de l’Office national des produits agricoles du Congo, ONAPAC.

Avec une telle potentialité, l’agriculture représente une bonne affaire dans les 145 territoires. Pour cela, l’agriculture familiale devra être privilégiée d’après l’expert, à exploiter dans le cadre des coopératives.

Et pour une bonne compétitivité de ces exploitations, l’expert pense qu’il va falloir former les gens et aussi développer l’agriculture contractuelle, laquelle devra répondre aux besoins réels du marché.

La création de richesses pour les entrepreneurs et les investisseurs d’une part et pour les communautés locales d’autre part seront ainsi garanties, a souligné l’expert.

Développer l’industrie touristique

Le secteur de l’industrie touristique est resté très longtemps dans le noir, a relevé Mme Malicka MUKUBU, PCA de l’Office national du Tourisme, ONT, dans son exposé à tire d’expert. Ce, alors que plusieurs pays tant en Afrique que dans le monde vivent confortablement avec l’exploitation efficace de secteur.

Les défis majeurs qui bloquent encore l’émergence de ce secteur en RDC, notamment la mentalité de la population et l’absence des infrastructures touristiques dans plusieurs coins du pays, sont loin d’être surmontables, a souligné l’experte. Cette dernière trouve dans la construction de toutes les infrastructures programmées dans le cadre du PDL-145T, à l’instar de la biodiversité, de la faune, de la flore, de cours d’eau et autres vestiges que regorgent les territoires, des atouts devant être exploités pour booster le secteur touristique.

Donc les potentialités du secteur touristique offrent des opportunités entrepreneuriales intéressantes dans les 145 territoires.

Le modèle éthiopien

Madame Ferdos Osman, directrice de l’association APPLX et membre de la diaspora éthiopienne en Australie a édifié les conférenciers sur les prouesses des membres de la diaspora, dans le développement de leur pays l’Ethiopie.

En illustration, Osman a parlé du Barrage de Bassan que la Banque mondiale, BM, a refusé de financer la construction, par crainte d’envenimer le conflit Ethiopie-Soudant-Egypte autour de ce projet. Le refus de la BM a été pris comme un défi par la Diaspora, composée d’environ 2 millions éthiopiens, qui se sont engagés à trouver les fonds nécessaires, avec leurs apports propres, pour la matérialisation de ce projet.

Avec de contributions variant de 5 centimes à 10.000$US,  les éthiopiens ont réussi à réunir environ 4 milliards de Dollars américains. Ce barrage qui s’appelait au départ « Millénaire » a été rebaptisé en « Renaissance », pour marquer l’esprit patriotique des éthiopiens à surmonter les difficultés du financement extérieur.

Et en retour, le Gouvernement éthiopien a créé de conditions optimales pour l’accueil et l’accompagnement de membres de la diaspora de retour au pays.

Cet exemple a de quoi inspirer notamment la diaspora congolaise, estimée à plusieurs millions de Congolais, pour la conscientiser et la pousser à réaliser de tels actes de patriotisme et de civisme.

Après donc une première journée dense en exposés et échanges et une deuxième journée tombant un dimanche consacrée aux visites sur terrain, la dernière journée a été toute autant abondante et riche en matières.