COP-27 en Egypte : Tshisekedi absent, la Rdc attend des réponses

La 27e Conférence des Parties sur le changement climatique, COP-27, se tient depuis le 6 novembre dans ville balnéaire égyptienne Charm-el-Cheikh. Plus d’une centaine de Chefs d’Etat et de Gouvernement du monde entier s’y sont donnés rendez-vous. La République démocratique du Congo, RDC, est présente à travers le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde. La Rdc a été ces derniers temps très active sur le front climatique en s’affichant en pays solution dans cette crise. Préoccupé par le front sécuritaire avec l’agression dont est victime la Rdc de la part du Rwanda sous-couvert du M23, Félix Tshisekedi est donc le plus grand absent des assises en Egypte. Le continent africain en général et la Rdc en particulier, ont toutes les mille raisons de rester aux aguets par rapport aux conclusions de ce rendez-vous sur le climat au pays des Pharaons.

C’est jusqu’au 18 Novembre 2022 que l’Afrique plus que tout autre partie de ce monde, aura les yeux rivés sur cette ville balnéaire égyptienne nichée entre le désert de la péninsule du Sinaï et la Mer rouge.

L’Afrique qui pèse seulement 3% des émissions mondiales de gaz à effets de serre, est, selon les experts, le continent le plus exposé aux conséquences de la dérèglementation climatique avec notamment 131 événements climatiques extrêmes marqués par des tempêtes, des sécheresses et des inondations, ces deux dernières années. Autrement dit, le continent noir et sa population payent au prix fort, pour des actes irresponsables commis par les autres parties du monde.  Les participants à la COP 27 vont-ils enfin trouver des solutions à cette injustice climatique à l’encontre de l’Afrique en apportant les réparations nécessaires? Ou bien les autres continents de notre planète vont-ils continuer de se complaire dans l’impunité et dans l’insouciance absolue, en laissant le berceau de l’humanité se faire détruire ?  Les prochains jours de la COP27 lèveront un coin du voile sur les réponses aux questions que les Africains se posent depuis belle lurette. Mais déjà, le sort réservé aux conclusions des précédentes rencontres sur le climat, ne prête pas à l’optimisme.

La Cop-27 sera-t-elle la bonne pour l’Afrique et la Rdc ?

La PréCop-27 qui s’est tenue en début Octobre dernier  à Kinshasa, avait permis aux pays du Sud de tenir des discussions informelles autour du changement climatique en plaidant notamment leurs causes. Les participants en avaient aussi profité pour mettre les capitales industrialisées devant leurs responsabilités.

La Vice-premier ministre et ministre de l’Environnement de RDC, Eve Bazaïba, à la manœuvre au pilotage de ce « pré-COP » co-organisée avec l’Égypte, avait annoncé après de discussions  la formation attendue d’un front commun des grands pays forestiers que sont la RD Congo, le Brésil et l’Indonésie.  Il s’agira pour eux de faire front commun aux négociations sur le climat et la biodiversité, pour parler préservation du couvert forestier mais aussi de l’accès aux finances climat et du prix de la tonne de carbone.

La RDC, comme nombre d’autres pays en développement, aura de plus en plus de mal à opérer un choix entre la lutte contre l’extrême pauvreté et la lourde facture à payer pour l’adaptation au changement climatique, si les pays industrialisés ne lui offrent pas d’alternatives technologiques et financières conséquentes. « Nous avons besoin d’oxygène, nous avons aussi besoin de pain », avait lancé Eve Bazaïba. Une position appuyée par le Premier ministre Congolais, Sama Lukonde, qui s’était quant à lui emporté contre ceux qui voudraient empêcher la RDC d’exploiter son pétrole, alors que des pays européens viennent de renouer avec des énergies polluantes pour compenser le déficit d’énergie provoqué par la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

La RDC a grandement besoin de tirer profit de ses ressources naturelles pour améliorer la situation de ses populations en majeur partie très pauvres (Photo droits tiers)

En Egypte, prenant la parole à la réunion de haut niveau des dirigeants sur les forêts et le climat, organisée à l’initiative de la Grande-Bretagne, le Premier ministre Sama Lukonde a martelé le lundi 7 Novembre 2022 que « La RDC a besoin des réponses à sa population à qui l’on demande de protéger ses forêts ».

Depuis la Cop-21 à Paris, malgré toutes les promesses, l’on se rend compte que les flux financiers internationaux pour l’adaptation au climat, vers les pays en développement, en l’occurrence ceux d’Afrique, sont 5 à 10 fois inférieurs aux besoins estimés. Donc des promesses à la pelle d’hier, il n’en a été récolté que du vent. Si fait que l’on est en droit de se demander, du côté de l’Afrique, si ces conférences sur le climat ne se suivent et ne se ressemblent pas, c’est-à-dire s’ils ne sont pas sans résultats.

Reste à savoir si cette fois à Charm-el-Cheikh, la voix de l’Afrique en général et de la Rdc en particulier sera-t-elle entendue? C’est le wait and see !

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