Couples : Le Coït interrompu. Parlons-en ! (-18)

Couples : Le Coït interrompu. Parlons-en ! (-18)

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Vieux comme le monde, le coït interrompu ou le retrait est une méthode qui consiste, pour l’homme, à se retirer juste avant l’éjaculation, de manière à ce que le sperme ne pénètre pas dans le vagin. Comme le nom l’indique, il s’agit d’un rapport sexuel incomplet. Et c’est une pratique qui a beaucoup d’adeptes dans le monde des amoureux en offrant à boire et à manger.

Alors que le rapport sexuel bat son plein, mais dès que l’homme sent l’imminence de l’éjaculation, il se retire et dépose le sperme en dehors du vagin. C’est ce que l’on appelle communément « faire attention », « être prudent » ou « se retirer ». Et les raisons de cette « interruption » peuvent donc varier d’une personne à une autre, d’un couple à un autre.

Si le mobile le plus courant évoqué par un plus grand nombre pour justifier cette pratique demeure le souci d’éviter une grossesse, donc une contraception, la peur de transmission d’une maladie sexuellement transmissible, MST, ou de raisons spirituelles sont d’autres mobiles qui se racontent. Mais, est-il vrai que le coït interrompu peut servir efficacement de contraceptif comme chanté partout ?

Coït interrompu et grossesse

Pour plusieurs, le coït interrompu est une méthode simple qui ne nécessite aucun appareillage et peut toujours être utilisée. Il faut cependant que l’homme sente suffisamment l’imminence de l’éjaculation et soit assez maître de lui pour se retirer à temps.

Le retrait nécessite pour l’homme une grande attention, et de la volonté, ce qui n’est pas toujours évident, au moment de l’éjaculation. De plus, des spermatozoïdes sont parfois présents dans le liquide pré-éjaculatoire.

Il n’est donc pas rare de voir une grossesse survenir, même si l’homme s’est retiré : le coït interrompu est en effet moins efficace qu’on ne le croit généralement. Si l’érection est très forte, chez certains sujets, le gland peut se mouiller : le mucus qui le recouvre peut contenir des spermatozoïdes et ainsi, malgré un retrait correct, la fécondation est possible.

D’autres sujets sont incapables de sentir l’imminence de l’éjaculation : la première goutte de sperme est la plus riche en spermatozoïdes et le risque de fécondation est alors très grand. Si l’éjaculat est déposé hors du vagin mais dans les environs immédiats des organes féminins externes (sur la vulve ou les cuisses) une grossesse peut exceptionnellement survenir : quelques spermatozoïdes peuvent pénétrer dans le vagin et poursuivre leur chemin jusqu’à l’ovule.

Si un deuxième rapport sexuel a lieu dans les heures qui suivent, du sperme peut encore se trouver dans ou sur le pénis et entraîner ainsi la fécondation, malgré un retrait correct. Le coït interrompu est d’une innocuité parfaite pour la santé physique de l’homme et de la femme.

Cependant certains hommes ressentent le fait de devoir cesser le rapport au moment où il atteint son paroxysme comme une contrainte insupportable. D’autre part certaines femmes ont l’impression d’être entièrement livrées au bon plaisir ou au savoir-faire de leur partenaire, ce qui peut faire naître un sentiment d’insécurité ou d’infériorité. L’inquiétude de savoir si l’homme va se retirer à temps exerce un effet inhibiteur et l’orgasme, c’est-à-dire le paroxysme du rapport, n’est pas atteint.

Inutile d’ajouter que la prise de boissons alcoolisées pendant la soirée n’est pas faite pour faciliter l’exécution correcte de cette technique. Le coït interrompu doit être réservé aux couples qui sont bien habitués l’un à l’autre et qui acceptent le risque de grossesse inhérent à cette méthode.

La femme, de son côté, ne peut miser que sur sa confiance dans son partenaire. Et sachant qu’un millilitre de sperme contient plus de 20 millions de spermatozoïdes, on peut facilement imaginer que le risque de fécondation est grand.

En conclusion, le coït interrompu, même pour des partenaires entraînés, est une méthode peu sûre et qui ne peut pas être conseillée. Mais il est toutefois possible d’augmenter l’efficacité de cette méthode, en utilisant des spermicides. IL faut pour cela être bien conseillé soit par son pharmacien, soit par son médecin.

LesNews/Doctissimo

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