Des incertitudes après la rencontre des Chefs des armées des pays de l’EAC

Une semaine après la réunion des Chefs d’Etats de la Communauté de l’Afrique de l’Est, EAC, qui s’est tenue le 4 Février dernier à Bujumbura, c’était le tour des Chefs d’état-major de se réunir à Nairobi pour élaborer des stratégies sur la manière de contenir la résurgence des rebelles du M23 et d’autres groupes dans l’Est de la République démocratique du Congo, RDC.

A l’issue de cette réunion de Nairobi, un nouveau calendrier du retrait de territoires congolais du M23 soutenu par le Rwanda, a été fixé comme suit :

Phase 1 : 28 février-10 mars 2023 : retrait de Kibumba, Rumangabo, Karenga, Kirolirwe et Kitchanga.

Phase 2 : 13-20 mars 2023 : retrait de Kishishe, Bambo, Kazaroho, Tongo et Mabenga.

Phase 3 : 23-30 mars 23 : retrait de Rutshuru, Kiwanja et Bunagana.

Il est prévu d’après toujours les résolutions de la réunion de Nairobi, le déploiement de la Force de l’EAC, EACRF, dans les zones réservées attendues d’être évacuées par le M23 :

– Les troupes burundaises de l’EACRF seront déployées à Sake, Kirolirwe et Kitshanga

– Les troupes kenyanes à Kibumba, Rumangabo, Tongo, Bwiza et Kisheshe

– Les troupes sud-soudanaises à Rumangabo et coopérera avec l’armée kenyane

– Les troupes ougandaises à Bunagana, Kiwaja/Rutshuru et Mabenga.

Il faudra encore pour cela que les troupes Sud-soudanaises et Ougandaises soient déployées dans le cadre de l’EACRF, lorsqu’on sait que depuis plusieurs mois, les autorités congolaises ne donnent toujours pas d’autorisation à ces troupes d’entrer en Rdc dans ce cadre.

A l’instar de contraintes budgétaires encore persistantes qui affectent jusqu’ici les plans de lutte de l’EACRF, le non-respect par les parties des résolutions adoptées jusqu’ici dans les précédents pourparlers, l’attitude des autorités congolaise qui ont opté à ne pas se départir de la défense et de la sécurité du territoire national quoi qu’il arrive, représentent autant d’incertitudes quant à la réalisation des compromis de la réunion de Bujumbura. C’est ce que notent en tout cas certains observateurs avertis.

Lire également : https://lesnews.cd/est-de-la-rdc-les-non-dits-du-sommet-de-bujumbura/

Pendant ce temps, de manifestations populaires continuent à Goma notamment, capitale de la province du Nord-Kivu, comme encore le lundi 13 Février 2023, pour pousser la Force de l’EAC à exécuter le mandat offensif contre le M23 tel que décidé entre autres au Mini-sommet de Luanda, d’ailleurs une des exigences congolaises répétées aux autres parties au cours de ces dernières rencontres de l’EAC.

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