Difficile carême pour les musulmans déplacés : Cas du camp de Munigi

La situation humanitaire aux camps des déplacés se dégrade au jour au jour. Les organisations humanitaires avancent un chiffre de près de trois cents mille personnes qui vivent dans des conditions difficiles dans des camps près de Goma. La mobilisation pour une réponse humanitaire urgente à cette crise est jusqu’à présent insignifiante. Et en ce mois de carême pour les musulmans, ceux vivant dans de camps des déplacés ne savent pas à quel saint se vouer.
Dans le camp de Munigi, à 5 km du nord de Goma, on signale la présence d’environ 500 musulmans entassés dans des huttes en bâches. Ces derniers passent le mois de ramadan dans de mauvaises conditions humanitaires. Ce, alors qu’ils consacrent les journées aux prières et jeûne, ces fidèles musulmans manquent ce qui leur sont vitaux, il s’agit de l’eau et de la nourriture.
Ayant fui en effet les combats qui opposent la FARDC et le M23 soutenu par le Rwanda, ces fidèles musulmans qui vivent au bloc 18 construit en planche dans la partie communément appelée site mosquée, n’ont ni accès à l’eau potable ni à la nourriture. Plusieurs d’entre eux tentent de rompre le jeûne suite à la famine.
D’après de témoignages, ces musulmans depuis qu’ils sont là à la mosquée, n’ont déjà pas bénéficié d’aucune aide et qu’ils vivent par la grâce. Certains musulmans leur viennent en aide avec un peu de sucre, au moment où les ONG ne font rien pour eux, apprend-on encore.