Elections : Lancement de la campagne « 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre »
C’était le samedi 25 Novembre 2023, notamment à Kinshasa, au cours d’un forum où il s’était agi de « Placer la lutte contre la violence basée sur le genre au cœur de la campagne électorale ». Le professeur Espérance Bayedila, la Députée nationale Christelle Vuanga et l’activiste Grâce Lula, co-oratrices, ont tenté, sous la modération de Patient Ligodi, de répondre aux trois préoccupations posées : Quels défis ?, Quelles stratégies ? Que faire ?
Devant en effet une assistance composée essentiellement de professionnels de médias et des activités de la Société civile, les trois oratrices, ont, chacune en ce qui la concerne, parlé notamment de leurs expériences respectives, sur la difficulté rencontrée dans la société, laquelle a encore du mal à accepter l’émergence de la gente féminine au sommet de responsabilités. Une question de l’imagerie populaire. Mais comment y faire face ?
Pour l’activiste Grâce Lula, « Dans le vécu quotidien, nos lois, c’est bien de légiférer, mais il faut appliquer. On légifère mais dans l’application ça devient tout un problème. On a là le cas type de l’article 13 de la loi électorale, qui a été adoptée à l’Assemblée nationale. Mais pourquoi dans l’application ça doit poser problème (…) Mais au-delà de ça il y a la sensibilisation, la communication, l’information pour lutter contre les stéréotypes et les préjugés par rapport aux femmes (…) Donc il y a un travail à faire au niveau de la Société et cela concerne tout le monde, tant les hommes que les femmes ».
« Moi je veux parler du rôle des médias, c’est-à-dire faire connaître, faire voir à un plus grand nombre. Et dans le contexte de la campagne électorale, le rôle des média est incontournable et primordial (…) Et les médias qui ont leur manière de fonctionner ont des priorités (…) si on regarde les informations telles que ça se passe chez nous, les questions des femmes ne sont pas une priorité dans les médias, où elles subissent l’information au lieu d’être des actrices (…) Il faudrait que dans l’agenda, dans les programmes, et les femmes et leurs problèmes soient priorisés (…) On doit voir dans les médias des femmes qui ont la maîtrise de dossiers entrain de débattre », a développée pour sa part le Professeur Espérance Bayedila.
De son côté, la Députée Christelle Vuanga a essentiellement partagé son expérience étant dans une Assemblée nationale dominée par les hommes. Elle a fait savoir que grâce à son travail et sa détermination, elle a su se faire accepter par ses collègues hommes. Elle a également recommandée de pouvoir mettre en lumière les femmes qui ont occupé des postes de responsabilité pour inspirer d’autres femmes dans le combat consistant à mettre fin aux violences faites aux femmes.
Cette campagne qui a été lancée simultanément le 25 Novembre dans plusieurs coins du pays à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, connaîtra donc son terme le 10 Décembre 2023, date commémorative de la journée internationale des Droits de l’Homme.