Embargo d’armes sur la Rdc : Le double-jeu des Nations-Unies mis à nu

Embargo d’armes sur la Rdc : Le double-jeu des Nations-Unies mis à nu

La question de l’embargo d’achat d’armes qui frappe la République démocratique du Congo, RDC, depuis plusieurs années continue de faire l’objet de préoccupations dans l’opinion tant nationale qu’internationale. Une sorte d’injustice qui ne dit pas son nom alors que les assurances données tout dernièrement à Kinshasa par une délégation du Conseil de sécurité ont été battues en brèche.

Une délégation des Nations unies conduite par l’Ambassadeur gabionnais, Michel-Xavier Biang,  a rencontré récemment les deux présidents des chambres parlementaires de la Rdc, Modeste Bahati du Sénat et Christophe Mboso de l’Assemblée nationale.

Avec pour but de vérifier l’application de l’embargo sur les armes dans le conflit armé en RDC, les déclarations du chef de cette délégation a semblé créer la confusion dans l’opinion.

« La Résolution 1807 de 2008 donne la liberté à la RDC d’acheter toutes sortes d’armes, munitions, avions et autres équipements militaires pour la défense de son territoire ».

La délégation du Conseil de Sécurité à l’étape de la rencontre avec le Président du Sénat Modeste Bahati (Photo droits tiers)

« Seuls les groupes armés sont concernés par cette mesure d’embargo. Ils ne peuvent se procurer ni des armes, ni des munitions ». S’agissant de l’obligation pour la RDC d’informer tout achat d’armement, le diplomate onusien a précisé : « c’est seulement le fournisseur auprès de qui la RDC pourrait acheter ces équipements qui a l’obligation d’informer le Conseil de Sécurité ».

Des assertions jugées équivoques parles autorités congolaises.

En effet, le Vice-premier ministre et ministre des Affaires Étrangères, Christophe Lutundula, a, dans un face-à-face habituel ce 11 Novembre entre de membres du Gouvernement et les médias, clairement regretté que la délégation du Conseil de Sécurité fasse une telle déclaration, alors que concrètement, la RDC ne peut toujours pas acheter des armes. Car ni les fournisseurs, ni les transporteurs ne se sentent libres de faire ces transactions avec la RDC.

Le Chef de la diplomatie congolaise a même révélé que tout récemment, un transporteur à renoncer à transporter des armes pour la RDC, au motif que le pays était sous embargo.

Le problème est que les acteurs de ce secteur n’ont jamais été notifié de la décision contraire à l’embargo qui frappait la Rdc.

Pour démontrer la duplicité frôlant la complicité des Nations-Unies sur la question, Christophe Lutundula est revenu sur la déclaration d’Antonio Gutteres le Secrétaire général, affirmant que le M23 avait un armement semblable d’une armée conventionnelle face auquel les forces de la Mission onusienne en Rdc, Monusco, se révèlent inefficaces. Comment ce mouvement s’était procuré un tel armement ? La réponse de Gutteres à cette question était qu’il ignorait. Ce qui avait scandalisé l’opinion, alors qu’il était évident que c’est seulement par le Rwanda son parrain, que le M23  peut s’équiper ainsi. Alors que pendant ce temps, la RDC qui subit l’agression rwandaise par le M23 ne peut pas se procurer des armes.

Pour la Rdc donc, les Nations-Unies doivent cesser d’entretenir cette sorte d’injustice vis-à-vis d’un pays sensé jouir de tous ses droits internationaux.

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