Est de la RDC : La Force de l’EAC sous plusieurs feux
L’avenir de la présence de la Force de la Communauté de l’Afrique de l’Est, EAC, dans l’Est de la République démocratique du Congo, RDC, semble de plus en plus compromis. Sauf si les troupes de cette force passent effectivement à l’offensif contre le M23 soutenu par le Rwanda. La réunion attendue cette semaine des Chefs d’état-major des pays de de cette communauté sous régionale devra apporter les réponses attendues par Kinshasa. En attendant, de pressions se multiplient et se diversifient en rapport avec l’inaction de cette force en RDC.
« Le Gouvernement de la RDC tient à rappeler que le mandat de la Force sous régionale est, sans équivoque, offensif selon la lettre et l’esprit des Communiqués des trois Conclaves des Chefs d’Etat de la CAE d’Avril et Juin à Nairobi, ainsi que du Communiqué final du Mini-Sommet de Luanda… », peut-on lire dans le communiqué du Gouvernement de la RDC publié le 5 Février, soit un jour après le Sommet de l’EAC de Bujumbura le samedi 4 Février.
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Le rappel fait ci-avant par la Rdc après le Sommet de Bujumbura et avant la réunion des Chefs d’état-major des pays de l’EAC ne prête plus à confusion sur ce qui doit justifier, aux yeux des autorités congolaises, la présence de la Force de l’EAC à l’Est de la Rdc. Au cas contraire, cette présence n’aura plus sa raison d’être, peut-on comprendre entre les lignes.
Entretemps, la Communauté de développement de l’Afrique australe, SADC, dont la RDC est aussi membre ne cache plus son intention d’intervenir militairement à l’Ets de la RDC, après avoir soulevé l’instabilité dans cette partie de la Rdc en condamnant entre autres la recrudescence du conflit armé par les rebelles du M23 soutenus par un soutien étranger (le Rwanda, Ndlr). Une position clairement exprimée lors de la Troika de cette organisation sous régionale tenue en Namibie le 31 Janvier dernier et qui fait indirectement le constat d’échec de l’EAC dont la Force tergiverse à appliquer son mandat offensif.
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La population congolaise de son côté ne cache pas non plus son ras-le-bol vis-à-vis de la Force de l’EAC présente à l’Est du pays. De manifestations de protestation se succèdent notamment à Goma, dans la province du Nord-Kivu, où des journées ville morte ont débuté ce lundi 6 février avec une paralysie d’activités, pour dénoncer l’inaction de la force de l’EAC et la Monusco face à ce conflit armé et l’insécurité grandissante dans cette partie du pays.
