Est de la RDC : Les non-dits du Sommet de Bujumbura

Est de la RDC : Les non-dits du Sommet de Bujumbura

Les dirigeants d’Afrique de l’Est ont appelé samedi 4 Février 2023 à un cessez-le-feu immédiat dans l’Est de la République démocratique du Congo, RDC, en proie à des affrontements armés principalement entre l’Armée Congolaise et le M23 soutenu par l’Armée Rwandaise. C’est la principale retombée du sommet extraordinaire tenu à Bujumbura la capitale du Burundi. Encore un autre cessez-le-feu décidé, alors qu’au-delà de sourires et de l’optimisme apparents, s’accumulent de divergences et pas les moindres.

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Les Chefs d’Etat de sept nations composant la Communauté de l’Afrique de l’Est, EAC, ont en effet appelé à un « cessez-le-feu immédiat de toutes les parties » et au « retrait de tous les groupes armés », y compris étrangers, dans un communiqué publié à l’issue du sommet. Ils ont ordonné aux Chefs d’Etat-major des pays membres de se rencontrer dans une semaine pour fixer notamment des délais pour le retrait, tout en soulignant « la nécessité d’un dialogue renforcé entre toutes les parties ». Dans une déclaration avant le sommet, la présidence congolaise avait demandé que la force de l’EAC soit rendue plus « offensive » pour s’attaquer aux rebelles.

Il s’avère que le Chef de l’Etat Congolais Félix Tshisekedi a maintenu la position de son pays exprimée avant le sommet, celle de voir la Force de l’EAC déployée à l’Est de la RDC appliquer la force contre le M23 soutenu par le Rwanda. Ce, conformément à la feuille de route du Mini-Sommet de Luanda du 23 Novembre 2022. Cette « déception » de Kinshasa de voir la Force de l’EAC se comporter plus en observatrice justifierait tout justement, d’après certaines indiscrétions, le « refus » à peine voilé des autorités congolaises d’autoriser depuis le déploiement des troupes Sud-soudanaises et ougandaises dans le cadre de cette Force de l’EAC. Et malgré que ce Sommet de Bujumbura a demandé à la RDC de « faciliter le déploiement » de ces deux troupes encore manquantes, cela risque de ne pas se faire, la RDC se renferme de plus en plus dans sa position. « Comment la RDC pourra accepter que les troupes du Sus-Soudan et de l’Ouganda viennent compléter cette Force de l’EAC alors que les troupes qui sont déjà arrivées avec spectacle n’appliquent pas l’essentiel de la mission attendue d’elles… », a laissé entendre une source.

Plus encore, la RDC qui a renvoyé des officiers rwandais du commandement de la Force de l’EAC n’entend pas revenir sur sa décision, alors que le Sommet de Bujumbura a tenté de faire pression pour la réintégration de ces officiers.

La RDC n’entend pas non plus croiser les bras malgré le cessez-le-feu décidé pour que ses forces de défense et de sécurité s’acquittent au besoin de leurs obligations régaliennes de sécuriser et de défendre le territoire national.

Il sied de souligner que la réunion des Chefs d’état-major des pays de l’EAC qui se tiendra dans une semaine à dater du samedi 4 Février, devra apporter de réponses concrètes aux exigences de la RDC. La suite de la coopération entre le pays de Tshisekedi et les autres pays de l’EAC dans ce mandat à l’Est de la RDC, nous-a-t-on appris, dépendra donc des décisions qui sortiront de cette réunion. Wait and see !

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