GOMA: Encore une violente manifestation anti Monusco

GOMA: Encore une violente manifestation anti Monusco

La manifestation contre la Mission de l’organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo, MONUSCO, a bien eu lieu comme prévu ce lundi 25 juillet 2022, malgré l’interdiction de l’autorité urbaine. Cette expression de colère des manifestants pour dire Non à la MONUSCO et lui exiger de se retirer du sol congolais sans condition, a connu non seulement une mobilisation massive mais aussi de scènes de violence.

En effet, après avoir barricadé les grandes artères de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, signale de sources sur place, des centaines de manifestants scindés en deux groupes ont pris d’assaut le siège local de la mission onusienne ainsi que sa base logistique située hors du centre de la ville. Au Quartier général de la Monusco, ces manifestants en colère ont brûlé des pneus et des objets en plastique devant le portail puis ont cassé le mur de la clôture, a constaté notamment un correspondant de l’AFP. Les manifestants ont ensuite cassé les vitres, les murs et pillé des ordinateurs, des chaises, des tables et des objets de valeur. Des agents de la Monusco présents sur le site ont été évacués à bord de deux hélicoptère, rapporte-t-on encore.

Une scène de la manifestation anti onusienne (Photo droits tiers)

Face à cette situation préoccupante, le ministre de la Communication et Médias porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, a condamné ces violences contre le personnel et les biens de l’ONU : «  la situation de Goma est suivi de près depuis le début de l’appel à manifester contre la MONUSCO. Le gouvernement condamne fermement toute forme d’attaque contre le personnel et les installations des Nations Unies. Les responsables seront poursuivis et sévèrement sanctionnés « .

Notons que les manifestants voient très mal que les violences des groupes armés, dont le M23, se poursuivent dans cette partie du pays, alors que la force onusienne y est il y a plusieurs années. Ils ont même bravé l’interdiction de l’autorité provinciale sur place.

Le week-end dernier, ce sont des femmes qui avaient manifesté.

Ce qui est vrai est que que les manifestations antionusiennes dans cette partie trouble de la RDC ont eu déjà lieu plusieurs fois. Des leaders congolais, dont tout dernièrement le président du Sénat congolais Modeste Bahati, et de citoyens lambda, reprochent en effet cette mission d’inefficacité et d’inutilité face à l’insécurité récurrente, alors que les troupes onusiennes y sont déployées depuis 1999 avec aujourd’hui au-moins 14.000 Casques bleus et représente la plus importante mission onusienne au monde.

A noter que la manifestation de ce jour avait été organisée à l’appel des organisations de la société civile et du parti au pouvoir, Union pour la démocratie et le progrès social, UDPS.

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