João Lourenço à Nairobi : « Nous devons parvenir au cantonnement du M23 »
Lors de son récent séjour à Nairobi où il a été l’hôte de son homologue kenyan William Ruto, le Président de la République d’Angola, João Lourenço, s’est prononcé sur le processus de pacification de la République démocratique du Congo, RDC, dans lequel son pays a reçu mandat de l’Union africaine, UA, pour s’occuper particulièrement du volet M23.
Alors que les Chefs d’Etat Angolais João Lourenço et Kenyan William Ruto se retrouvaient le week-end dernier à Nairobi pour un sommet bipartite ayant abouti à la suppression de visa pour une circulation libre des citoyens angolais et kenyans dans ces deux pays, la question sécuritaire qui prévaut dans la partie est de la RDC, s’est invitée dans les débats.
En effet, au cours d’une conférence de presse qui a suivi la déclaration après la signature des instruments juridiques entre le Kenya et l’Angola, le Président angolais s’est exprimé, en réponse à une question d’un journaliste, sur le processus de pacification de la RDC.
« L’Angola et le Kenya travaillent sur un processus délicat, qui est le processus de pacification de l’Est de la RDC. C’est un dossier un peu compliqué, mais pas impossible. Et, pour cette raison, nous sommes optimistes qu’ensemble, nous allons parvenir à trouver la paix, non seulement en RDC, mais en général dans toute la région des Grands Lacs, car ce conflit n’est pas seulement interne, mais a malheureusement affecté les bonnes relations qui existaient entre la RDC et le Rwanda (…) Mais nous avons atteint un point où nous ne pouvons pas nous arrêter. Nous devons passer à l’étape suivante et c’est sur cela que nous travaillons. Nous nous engageons à continuer, ne pas abandonner, pour que ce pas qui manque puisse être franchi et qu’enfin, la paix tant désirée puisse être réalisée là-bas, à l’Est de la RDC, d’une part, et que les bonnes relations d’amitié et la coopération qui existait entre ces pays frères (RDC et Rwanda) (…) Nous devons parvenir au cantonnement du M23. En attendant, nous courons le risque que les acquis obtenus jusqu’à présent soient perdu dans le futur. Et nous ne voulons pas que cela se produise (…) Nous ne voulons pas que le processus recule. Il ne faut pas qu’il stagne, et encore moins qu’il recule. Mais nous devons passer à l’étape suivante, qui est importante : le cantonnement du M23. Nous restons optimistes que cela se produira tôt ou tard. Cela doit se produire, pour le bien de la paix dans ce pays et dans toute cette région ».
João Lourenço a aussi réitéré les efforts conjoints pour aider les « frères de la RDC » à parvenir à la paix, précisant que la différence entre les processus de Nairobi et celui de Luanda est que, le premier est plus complet et le second concerne uniquement la situation du M23.
« C’est le mandat que nous avons reçu de l’Union africaine, qui a donné à l’Angola un mandat pour s’occuper uniquement du cas du M23 ».
William Ruto a pour sa part souligné essentiellement la nécessité de maintenir la paix, la sécurité et la stabilité dans la région des Grands Lacs et sur le continent dans son ensemble.
