Laurent Désiré Kabila : Rappel historique de 1993 au 16 Janvier 2001
L’assassinat du président Laurent Désiré Kabila, le 16 janvier 2001, a été le point culminant de la crise qui a déchiré la République démocratique du Congo, RDC, depuis le 2 août 1998. Même si la mort violente de celui qu’on appelait affectueusement « Mzee » prit au dépourvu un régime qui n’avait rien prévu pour la succession du Président et frappa la population de stupeur, elle ne fut pas réellement une surprise. Beaucoup de signaux et mêmes quelques déclarations faisaient craindre un tel scénario.
L’histoire de feu Laurent Désiré Kabila dans le chapitre de son accession à la tête de la l’ex Zaïre, remonte à partir de 1993.
A cette époque l’Est du pays souffrit de l’accueil des réfugiés rwandais à la suite du génocide dans leur pays.
C’est ainsi qu’à partir de 1996, Laurent-Désiré Kabila, avec le soutien des pays voisins de l’ex Zaïre, Le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi pour ne pas les citer, profita de la situation sur fond de la fragilité aiguë du régime Mobutu qui a commencé sa descente aux enfers après les pillages de 1991 et 1993, pour renverser le Maréchal du Zaïre.
Après une lutte de sept mois des troupes de Kabila, qui avaient traversé de l’Est vers Kinshasa, Kabila parvint le 17 mai 1991 à mettre fin à 32 ans de dictature de Mobutu, avec la prise de la Capitale.
Le pays était rebaptisé en République démocratique du Congo, RDC. Le Zaïre-monnaie était remplacé par le Franc Congolais comme dans les années post-coloniales. Le pluralisme politique était mis en mal et mêmes les libertés d’association et d’expression avaient reçu un sérieux coup, amplifiant une opposition politique interne reconnue déjà très active depuis l’époque de Mobutu.
Les relations avec les partenaires traditionnels du pays étaient en dents de scie.
Laurent Désiré Kabila s’était retrouvé involontairement comme dans une sorte d’etau.
Le règne de L.D. Kabila était au-delà de tout ça dépendant des pays voisins, notamment du Rwanda, qui l’avaient aidé à prendre le pouvoir. Le Gouvernement rwandais utilisa sa domination pour faire la chasse aux rebelles Hutu et aux mouvements d’opposition en présence en RDC.
Après de brouilles entre L.D. Kabila et ses alliés du Rwanda principalement suite notamment aux pressions politiques internes en Rdc, « Mzee » avait résolu de chasser les troupes rwandaises du pays. Mais l’armée rwandaise, avec l’appui de l’Ouganda et du Burundi, organisa de rébellions au régime congolais, lesquels réussirent à occuper plus de 50% du territoire national, de l’Est à l’Ouest jusqu’au centre du pays.
Grâce au soutien militaire du Zimbabwe, de l’Angola, de la Namibie et du Tchad aux côtés du Gouvernement, le conflit s’internationalisa et l’on assista désormais à une partition de fait du pays, en une zone contrôlée par le Gouvernement et une autre occupée par les rebelles.
Le 16 janvier 2001, L.D. Kabila fut assassiné par un de ses gardes du corps dans sa résidence officielle du palais de Marbres.