Le premier hommage rendu aux journalistes assassinés en RDC a vécu

Le premier hommage rendu aux journalistes assassinés en RDC a vécu

La Journée internationale de la fin de l’impunité pour les  crimes  commis  contre  les  journalistes est  commémorée  le 2 Novembre de chaque année. En République démocratique du Congo, RDC, l’Association Congolaise des Femmes de la Presse Écrite, ACOFEP, en association avec les professionnels des médias, a organisé à cette occasion le mercredi 1er Novembre 2023 pour la première fois au pays, une cérémonie d’hommage aux journalistes assassinés, au cours de la période allant de 1994 à 2021.

Ils sont en effet au nombre de 22 les journalistes assassinés en RDC de 1994 à 2021 tels que répertoriés : Franck Ngyke Kangundu (2005 à Kinshasa), Louis Mwamba Bapuya (2006 à Kinshasa), Pascal Kabungulu (2005), Akite Kisembo (2003 à Bunia), Belmonde Magloire Massinhoun (1998 à Kinshasa), Adolphe Kavula Massamba (1994 à Kinshasa), Pierre Kabeya (1994 à Kinshasa), Kayilu Mutombe (2006 à Lubumbashi), Barthelemy Kubanabandu Changamuka (2021 au Nord-Kivu), Pius Manzikala (2020 au Nord-Kivu), Bira Bwalitse (2020 au Nord-Kivu), Papy Mahamba Mumbere (2019 en Ituri), Marcel Lubala Kalala (2016 à Mbuji-Mayi/Kasaï-Oriental), Robert Chamwami (2014 à Goma/Nord-Kivu), Soleil Balanga (2015 à l’Equateur), Kennedy Mumbere (2011 au Nord-Kivu), Kambale Musonia (2011 au Nord-Kivu), Patient Chebeya Bankome ( 2009 à Bukavu/Sud-Kivu), Bruno Koko Chirambiza (2009 à Bukavu/Sud-Kivu), Didace Namujimbo (2008 à Bukavu/Sud-Kivu), Patrick Kikuku Wilungula (2007 à Goma/Nord-Kivu), Serge Maheshe Kasole (2007 à Bukavu/Sud-Kivu).

Au cours de cette cérémonie organisée dans l’enceinte du Musée national à Kinshasa par ACOFEPE, en présence d’un parterre de professionnels des médias, de partenaires, des officiels notamment le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, ainsi que son collègue des Droits humains, Fabrice Puela, il a été procédé essentiellement à la présentation de l’argumentaire du plaidoyer pour la reconnaissance des 22 journalistes assassinés en RDC au rang des martyrs de la liberté de la presse.

Pour cela, Grâce Israëlla Kangundu Ngyke a, à titre de la représentante des orphelins des journalistes assassinés, fait pratiquement un appel au Président Félix Tshisekedi.

 « Il est important de mener ce Plaidoyer qui vise à réparer et reconnaître les sacrifices des journalistes qui ont risqué leurs vies pour rapporter la vérité et dénoncer l’injustice. Ces journalistes, qui étaient des Pères de nombreuses familles, que nous défendons aujourd’hui, ont été tués dans l’exercice de leur profession et méritent une attention particulière de la Nation et une récompense collective de la RÉPUBLIQUE. BATTONS-NOUS pour qu’ils soient élevés à titre posthume au rang des Martyrs de la presse. Seul le Président de la République a le pouvoir d’élever la mémoire de nos confrères et de veiller à ce que leurs sacrifices ne soient pas oubliés ni effacés dans l’histoire de la République. Cela serait un message fort que le Président de la République, Chef de l’État et Magistrat suprême, Félix-Antoine Tshisekedi TSHILOMBO donnera à la nation entière que la liberté de la presse est un droit fondamental qui doit être protégé et défendu. Et aussi, le pays gagnera en honorant la mémoire de ces journalistes par le respect des droits humains et le gouvernement valorisera le travail des professionnels des médias ».

Grâce Israëlla Kangundu Ngyke, représentante des orphelins des journalistes assassinés, remettant l’argumentaire du plaidoyer aux ministres de la Communication et médias Patrick Muyaya et Fabrice Puela des Droits humains. (Photo droits tiers)

Dans le même chapitre, l’association « journaliste en danger, JED, a de son côté dressé le tableau de la situation des journalistes au cours de la mandature du Président Félix Tshisekedi.

« Au total donc, durant le premier mandat de Tshisekedi, le Service de monitoring de JED a enregistré au moins 523 cas d’attaques diverses contre la presse dont 5 journalistes tués ; au moins 160 cas d’arrestations des journalistes ; plus de 130 journalistes et professionnels des médias qui ont été victimes des menaces ou des violences physiques. Sans oublier, les médias qui ont été attaqués, fermés ou des émissions interdites, soit 123 cas enregistrés », que JED considère comme étant les conséquences des promesses non tenues par Félix Tshisekedi vis-à-vis des médias, promesses annoncées lors de son discours d’investiture le 24 Janvier 2019.

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