Les films et séries sont-ils néfastes pour notre santé ?

La question vaut son pesant d’or, tant qu’à l’ère actuelle, l’accès au cinéma (films et séries) s’est popularisé avec les produits des technologies de l’information et de communication, notamment les appareils mobiles (téléphones, tablettes, laptop, PC, Tv, etc.). Les analyses d’une spécialiste que nous publions ici sont sans appel.

Tout le monde est touché par ce phénomène aujourd’hui tant les enfants, les jeunes que les vieux, tous sexes confondus. De temps en temps pour certains et parfois à tous temps pour les autres, on reste cloué à regarder de films, sans se soucier de conséquences que cela peut avoir dans nos vies.

Le cinéma modifie notre appréciation

Cela m’est apparu alors que j’étais dans ma voiture et que le conducteur devant moi a ouvert sa portière au moment où un cycliste arrivait. Le cycliste est tombé la tête la première. Et moi, derrière, j’attendais tranquillement qu’il se relève. Mais… il ne s’est pas relevé. Au bout d’un petit moment, j’ai jailli de ma voiture pour lui porter secours. Son frein s’était enfoncé dans son thorax de toute sa longueur. Et le conducteur en faute, très affecté, a appelé les secours car bien sûr, c’était le jour où j’avais oublié mon téléphone !

J’ai réalisé très vite, à ma grande honte, que cette chute m’était apparue comme une petite chute de rien du tout, donc pas bien grave, et qu’il aurait dû se relever. Et j’ai tout de suite pensé que c’était à cause du cinéma.

Au cinéma, quand quelqu’un est blessé, la chute est spectaculaire, sans doute répétée des dizaines de fois pour bien vous montrer que c’est grave. Dans la vraie vie, nous sommes beaucoup plus fragiles. Et une chute grave n’est pas forcément spectaculaire. Résultat, le cinéma perturbe notre évaluation du danger. Il me semble que cela peut se révéler assez grave, c’est du moins ce que j’ai ressenti.

Le cinéma augmente les grossesses précoces et les IST

C’est assez connu des spécialistes : l’exposition à des contenus sexuels dans les films, séries, clips, chansons, etc. est associé à une activité sexuelle plus précoce, à davantage d’infections sexuellement transmissibles et davantage de grossesses précoces non désirées, donc d’IVG. En effet la plupart de ces médias présentent la sexualité joyeuse agréable (tant mieux), sans risque, ce qui est faux et le plus souvent sans contraception, ce qui est risqué ! Dans les films, les infections sexuellement transmissibles, les IVG sont rarement mises en scènes… et jamais dans des proportions réalistes par rapport aux scènes de relations sexuelles visibles ou sous entendues. Alors, ces médias font passer, probablement sans le vouloir, l’idée que la sexualité est ludique, et sans risque. Et bien des jeunes en subissent les conséquences.

Le cinéma augmente l’alcoolisation

Des jeunes regardant un film ou une série où les acteurs consomment de l’alcool boivent davantage en regardant ce film. Mais cet effet a uniquement été mis en évidence chez les hommes.

Une grande étude conclut que la promotion de l’alcool (films, séries, publicité…) augmente la probabilité que les adolescents commencent à consommer de l’alcool, et à boire davantage s’ils en consomment déjà.

Le cinéma fausse nos jugements

Dans les films, c’est bien connu, le héros est beau, le méchant est laid. Ce phénomène parasite nos relations aux autres. Nous finissons par accorder davantage de crédit à quelqu’un qui est beau, pas forcément pour des raisons esthétiques, mais par confusion émotionnelle : nous avons l’impression qu’il sera meilleur. Le cinéma nous complexe : les acteurs sont maquillés, mis en scène. Et ceux qui possèdent peu de confiance en eux se comparent, se sentent laids en les voyant, voire indignes d’être aimés. Et c’est le boum de la chirurgie esthétique. .

Dans un film une catastrophe se produit, nous ressentons de la peine pour une maman éplorée qui perd son enfant, pour une personne blessée… parce qu’ils jouent leur rôle pour nous tirer des larmes. Avez-vous remarqué qu’une vraie scène bien plus horrible parce qu’elle est réelle vous tire parfois moins de larmes. Parce que dans ce cas, les personnes dans la peine peuvent être figés, paralysés par la douleur : elles ne jouent pas. Et je constante qu’on peut se dire : ce n’est pas si grave que ça !

Et cela me semble très grave, nous sommes plus touchés par des scènes fausses que par des scènes réelles.

Le cinéma nous complexe : les acteurs sont maquillés, mis en scène. Et ceux qui possèdent peu de confiance en eux se comparent, se sentent laids en les voyant, voire indignes d’être aimés. Et c’est le boum de la chirurgie esthétique…

Le cinéma facilite le complotisme ?

Comme le cinéma, c’est surtout de la fiction, les films d’information ou les reportages ne semblent plus des preuves irréfutables. Si c’est filmé, c’est que c’est potentiellement faux, puisque c’est mis en scène.

J’ai été sidérée d’entendre quelqu’un que je connais me dire : « tu y crois, toi au Covid ? Comme s’il s’agissait d’une religion à laquelle il fallait ou non se convertir ! » Et d’ajouter : « en fait les gens ne meurent pas du Covid, ils meurent d’autre chose et on nous fait croire qu’il s’agit du coronavirus ». Pourtant cette personne a vu les reportages sur les services de réanimation… mais elle pense que c’est faux et qu’il s’agit de montages. Finalement, le cinéma nous empêche de croire à quoi que ce soit !

Et en même temps… Quand c’est filmé, pour certains, c’est que c’est forcément vrai. Ainsi, quand un complotiste se filme et poste sa vidéo sur les réseaux, davantage de personnes le croient que s’il parlait au même nombre de personnes dans un café. C’est l’effet « je l’ai lu dans le journal, donc ça doit être vrai ».

Le cinéma rend agressif

La violence présente dans les films ou les séries favorise l’agressivité, la désensibilisation de la violence et la diminution de l’empathie. Bien évidemment, il ne s’agit que d’un facteur parmi beaucoup d’autres.

Au total…

Au total, le cinéma nous manipule, et pas forcément pour le meilleur. A chacun de faire très attention en évitant de tout transposer dans la vie réelle. Car, entre le cinéma qui résulte de la fiction et la vraie vie, il y a toujours un écart… parfois de mille kilomètres.

LesNews/PasseportSante

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