« Loi Tshiani » : Quand une ONG « américaine » s’en mêle…
A la veille de la marche initiée par l’homme politique Noël Tshiani Mwadiamvita et prévue pour ce mercredi 15 Mars 2023 dans le but vraisemblablement de soutenir son projet de loi portant son nom et dit de « Père et de Mère », la réaction oppositionnelle est venue de l’observatoire américain pour des élections libres et transparentes/American observatory for free and fair elections, AOFFE. Dans un communiqué de presse daté du mardi 14 Mars, cette organisation qui s’identifie américaine dit s’inquiéter « de la rhétorique discriminatoire contenue dans le projet de loi « Tshiani » en RDC ».
Pour l’AOFFE en effet, cette proposition de loi destinée à verrouiller l’accès aux fonctions de souveraineté de la Rdc en subordonnant l’élection d’un individu à de hautes fonctions publiques à sa naissance d’un père et d’une mère congolaise est une idée « qui s’oppose aux fondements de la démocratie : égalité entre tous les citoyens et reconnaissance du mérite et de l’effort. Un tel projet serait également injuste envers les migrants congolais et leurs enfants qui constituent une immense diaspora et soutiennent économiquement la RDC ».
L’AOFFE s’étonne également dans ce communiqué ci-dessous repris, que « ce projet soit incarné par un citoyen américain, Noël Tshiani Mwadiamvita, et hausse le ton ».
La réaction de Noël Tshiani à ce communiqué de L’AOFFE ne s’est pas attendre.
« Le communiqué de l’Observatoire Américain pour les élections libres et transparentes est ridicule car aux USA Henri Kissinger, Madeleine Allbright et Arnold Schwarzenegger ne sont pas éligibles pour la présidentielle pour les mêmes raisons qui justifient la Loi Tshiani », déclare-t-il, avant d’ajouter : « C’est ridicule que le soit disant Observatoire Américain pour les élections libres et transparentes publie un chiffon écrit en Zambie tout en oubliant qu’aux USA, plus de 100 millions d’américains ne sont pas éligibles pour la présidence. La discrimination à corriger aux USA ».
Il est important de souligner que la session parlementaire de Mars qui s’ouvre ce 15 Mars 2023 paraît être une bonne opportunité pour les soutiens du projet de la loi dite « Tshiani » de le voir finalement inscrit à l’ordre du jour des matières à débattre.