MonkeyPox est à Kin ! Mais comment s’en prévenir ?
Depuis qu’un cas de la maladie monkeypox ou variole du singe a été signalé à l’hôpital général de référence de Kinshasa, ex Mama Yemo, les esprits ne sont plus tranquilles dans la capitale de la République démocratique du Congo, RDC. Bien que selon des experts le monkeypox ne soit pas très contagieux et que pour être infecté il faut avoir un contact très rapproché avec la personne infectée et pendant une période assez longue, , les souvenirs des années éprouvantes du Covid-19 sont encore vives. Mais comment alors se prévenir de cette maladie virale ?
Malgré en effet les assurances apportées par des experts notamment sur la prise en charge du cas signalé et du suivi et de l’isolement des contacts à haut risque dans cette même grande structure sanitaire, l’ex Mama Yemo, sans oublier la mise sous surveillance de toutes les personnes contacts, le climat à Kinshasa s’alourdit petit à petit depuis l’annonce de cette situation. Les Kinois s’imaginent déjà d’une autre période de de privations et de sacrifices, en référence à la pandémie du Covide-19.
Comment prévenir la variole du singe (infection par le virus Monkeypox) ?
D’après une source médiatique spécialisée en matière de santé, l’isolement de la personne atteinte de la variole du singe, la recherche des cas contacts et leurs surveillance, la vaccination des adultes contacts à risque sont des mesures indispensables pour prévenir la transmission du virus.
Pour ne pas propager le virus la personne malade doit s’isoler et appliquer les gestes barrières.
La personne malade doit s’isoler :
- à son domicile pour une durée de 3 semaines à partir de la date de début des symptômes jusqu’à guérison totale des lésions de la peau ;
- des autres personnes au sein de son domicile. Elle doit porter un masque chirurgical et ne pas avoir de contact physique avec d’autres personnes. Il lui est recommandé de s’abstenir de rapports sexuels jusqu’à 21 jours après le début des symptômes. La personne malade et les personnes vivant sous son toit ne doivent pas partager leurs vêtements, leur linge de maison et literie ou leur vaisselle ;
- de ses animaux de compagnie pendant toute la durée de l’isolement (un cas de transmission de l’homme vers un chien a été décrit à Paris en août 2022). En cas d’impossibilité, la personne doit limiter ses contacts avec l’animal, porter un masque et des gants lorsqu’elle s’en occupe et se laver les mains après chaque contact avec l’animal.
Les déchets tels que les croûtes des vésicules doivent être conservés dans des sacs-poubelles dédiés.
Les personnes les plus à risque de forme clinique grave (personnes immunodéprimées, femmes enceintes, jeunes enfants) doivent particulièrement prêter attention à l’apparition de toute aggravation et ne pas hésiter à prendre contact sans délai avec une structure appropriée
Un nettoyage soigneux du domicile comportant les surfaces, la literie, les vêtements et la vaisselle doit être réalisé en fin d’isolement.
Les gestes barrières
Toute personne qui est atteinte de la variole du singe doit porter jusqu’à guérison un masque chirurgical ainsi que des gants si elle est en contact avec un animal. Elle doit porter des gants lorsqu’elle touche des objets partagés avec d’autres personnes.
Il lui est conseillé de couvrir les boutons en portant des vêtements couvrant les bras et les jambes et en mettant des pansements.
Les personnes qui prennent en charge les malades portent un masque et des gants étanches pour toucher tout objet ayant été en contact avec une personne malade (notamment verres, serviettes, vêtements…).
Les gestes barrières s’appliquant aux virus sont indispensables et en particulier le lavage des mains qui doit être très fréquent.
Après guérison des lésions de la peau
En l’absence de connaissance sur la durée de persistance du virus Monkeypox dans le sperme, il est essentiel d’utiliser un préservatif lors des rapports sexuels jusqu’à 8 semaines après la cicatrisation des lésions.
Quels sont les critères du contact à risque ?
Est à risque d’avoir contracté le virus Monkeypox, toute personne qui a été dans l’une des deux situations suivantes.
Contact physique direct
Toute personne ayant eu un contact physique direct avec la peau lésée ou les fluides biologiques (sperme, sang, salive, etc.) d’un cas probable ou confirmé symptomatique de variole du singe est à risque d’avoir contracté le virus Monkeypox.
Toutes les circonstances de contact physique direct sont retenues :
- contact au niveau de la peau, rapport sexuel, actes de soin médical ou paramédical ;
- partage d’ustensiles de toilettes ;
- contact avec des textiles (vêtements, linge de bain, literie) ou de la vaisselle sale utilisés par la personne.
Contact non protégé à moins de 2 mètres pendant 3 heures
Toute personne ayant eu un contact non protégé à moins de 2 mètres pendant 3 heures avec un cas probable ou confirmé symptomatique est à risque d’avoir contracté le virus Monkeypox.
Les situations sont multiples :
- ami proche ou intime ;
- personnes partageant le même lieu de vie sans lien intime ;
- voisin pour un transport de longue durée ;
- personnes partageant le même bureau, une salle de cours, un club de sport pour les sports de contacts… ;
- enfants d’une classe scolaire.
Qu’est-ce qu’un contact non protégé ?
Le contact est non protégé s’il n’y a pas port de gants en latex, nitrile ou caoutchouc pour les contacts physiques et masques pour les contacts respiratoires.
Tout cas suspect de variole du singe doit bénéficier d’une consultation médicale et d’un test diagnostique réalisé par PCR. Les personnes doivent rester isolées à leur domicile dans l’attente du résultat.
Il est recommandé aux personnes contacts à risque de surveiller 2 fois par jour leur température pendant 3 semaines après le dernier contact à risque avec le cas probable ou confirmé, la fièvre signant le début de la contagiosité et étant plus précoce que l’éruption.
En cas de fièvre ou d’éruption, les personnes contact à risque doivent aussitôt entrer en contact avec les structures appropriées.