Nations-Unies : Bintu Keita tire sur le M23

Le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en République démocratique du Congo, RDC, Bintu Keita, a exprimé dimanche 24 Février sa « profonde préoccupation » face aux « graves violations » des droits de l’homme et du droit international humanitaire dans les zones sous le contrôle du Mouvement du 23 mars, M23.
En effet, lors de cette réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies, ONU, sur la situation en RDC, Bintou Keita a indiqué que le M23 cible les membres de la société civile, notamment les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes.
« Le nombre de violations des droits humains commises par le M23 continue d’augmenter, avec au moins 150 civils tués depuis la reprise des hostilités en novembre 2023. En outre, le M23 continue de contraindre les personnes déplacées à retourner dans les villages situés dans les zones sous leur contrôle, se protégeant et stockant des munitions dans des logements civils, en plus des schémas documentés de recrutement forcé, y compris l’enrôlement et l’utilisation d’enfants dans les territoires de Masisi et Rutshuru », a dénoncé Keita.
La Représentante du SG de l’ONU, également Cheffe de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC, MONUSCO, a qualifié que la « situation est profondément préoccupante » autour de Sake et Goma, dans la province du Nord-Kivu, où se déroulent les hostilités entre le M23 et les Forces congolaises, FARDC. ) ont augmenté de façon spectaculaire depuis la fin du cessez-le-feu le 28 décembre.
« Les combats ont encore aggravé une situation humanitaire déjà désastreuse. Les conditions de vie dans les sites de déplacement très surpeuplés à Goma et aux alentours sont désespérées. Plus de 400 000 personnes déplacées ont maintenant trouvé refuge dans la ville, dont 65 000 au cours des deux dernières semaines, déclenchant une crise dramatique. augmentation des cas de choléra en raison du manque d’eau potable, d’hygiène et d’assainissement adéquats », a déclaré Bintou Keita.
En outre, l’accès restreint aux territoires contrôlés par le M23 isole Goma des territoires de l’intérieur, perturbant ainsi la production alimentaire et les chaînes d’approvisionnement. Selon le chef de la MONUSCO.