« Opposition peteee ! » : Tirs à balles réelles entre Epenge, Kabuya et Kambere

« Opposition peteee ! » : Tirs à balles réelles entre Epenge, Kabuya et Kambere

Les réactions fusent de partout en République démocratique du Congo, RDC, en rapport avec de propos tenus tout dernièrement à N’Djamena par le Président Félix Tshisekedi devant de Congolais. Les vidéos de cette rencontre sont devenues virales sur la Toile depuis le 15 Août.  

Une attitude du Président Tshisekedi lors de sa rencontre avec la diaspora congolaise au Tchad (Photo droits tiers)

Devant la diaspora congolaise au Tchad le 11 Août, Félix Tshisekedi s’est insurgé contre les injures, calomnies et autres accusations gratuites qui caractérisent les discours de certains congolais à l’égard notamment des dirigeants du pays. Pour lui, il n’est pas opposé aux critiques sur sa gestion, mais ne veut pas des  « mensonges », sinon, prévient – il, « Si tu veux mentir que le Président est voleur, c’est grave comme accusation, il faut prouver tout ça devant la justice ».  Si les prisons vont se remplir avec des politiciens qui sont dans le mensonge et accusations sans fondement, « il n’y a pas de problème ! », a-t-il renchérit. Il a aussi à cette occasion qualifié  l’opposition au pouvoir actuel notamment de « peteee » (faible).

Lamuka, Usn et Fcc donnent de la voix…

Si l’instauration par le Président Tshisekedi de « causerie morale » avec la diaspora congolaise dans les pays qu’il visite est bien appréciée dans la forme par une bonne partie de ses compatriotes, c’est parfois le contenu qui fait souvent l’objet de polémiques, comme c’est le cas de l’étape de N’Djamena. De réactions sont enregistrées, entre autres celles de Prince Epenge, d’Augustin Kabuya et de Ferdinand Kambere.

Intervenant sur les ondes de notre consœur Top Congo FM, Prince Epenge, bras droit de l’opposant Martin Fayulu de la plateforme Lamuka accuse carrément Félix Tshisekedi de vouloir museler l’Opposition. « Ses propos sont un appel aux juges d’arrêter les opposants et de remplir les prisons », déclare t-il. Et d’ajouter : « Mais qu’il sache qu’il ne fait pas peur… Qu’il se rappelle qu’il a traité Kabila d’ ‘incompétent…Il avait même dit qu’il n’appellerait jamais Kabila président. Qui l’a arrêté ? ».

Pour sa part, Augustin Kabuya le Secrétaire général du parti présidentiel  et membre de l’Union sacrée de la nation, USN, est passé sur les mêmes antennes pour affirmer selon lui que les propos du Chef de l’État ont été dénaturés. « Et c’est très malhonnête », fait observer le SG de l’Union pour la démocratie et le progrès social, UDPS.

Pour lui donc, « le Chef de l’État fait comprendre que le mensonge, la diffamation ne sont pas synonymes de démocratie… Le Chef de l’État constate qu’il y a un mouvement d’incitation à la haine tribale qui s’installe… Doit-il croiser les bras, chanter des cantiques et dormir ? ». Et de conclure « Qu’est-ce qu’on a dit de Joseph Kabila qui n’était pas correct ? ».

Du côté du Front commun pour le Congo, FCC, la famille politique de l’ancien président Joseph Kabila, le secrétaire permanent adjoint Ferdinand Kambere du Parti du peuple pour la reconstruction et le développement, PPRD, n’est pas allé par le dos de la cuillère pour émettre la position de son camp au cours d’un point de presse : « C’est vraiment regrettable pour un Chef de l’État qui vient de l’opposition et qui soit le premier à dénigrer l’opposition. L’opposition est toujours avec le peuple, c’est inacceptable de menacer le peuple. Je crois que le Chef de l’État devra faire un effort pour relire de temps en temps quelques articles de la Constitution. L’article 8 de la Constitution stipule que les activités du parti, la lutte pour la reconquête du pouvoir, c’est des droits sacrés qui sont dans la Constitution. Donc, les activités de l’opposition, les activités pour la lutte démocratique du pouvoir sont consacrées par cet article de la Constitution ».

Pour rappel, le Président congolais Félix Tshisekedi a séjourné à N’Djamena du 10 au 11 Août 2022, pour assister, à l’invitation de son homologue Mahamat Idriss Deby, à la cérémonie du soixante-deuxième anniversaire de l’indépendance du Tchad.

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