Pacification Est-RDC : L’EAC qui cherche à sauver la face après la volte-face
La situation sécuritaire préoccupante dans la partie orientale de la République démocratique du Congo, RDC, et particulièrement dans la province du Nord-Kivu, semble prendre une tournure intéressante, après plusieurs mois d’inquiétudes. En témoigne le retrait progressif des rebelles du M23 soutenu par le Rwanda de territoires congolais, suivi après du déploiement dans ces territoires de troupes de la Force de la Communauté de l’Afrique de l’Est, EACRF. Une évolution révélatrice d’un changement de cap longtemps souhaitée.
Alors que la RDC s’attendait à l’application du mandat offensif tel que confié aux troupes de l’EACRF conformément entre autres aux résolutions du mini-sommet de Luanda, de dirigeants tant politiques que militaires de pays de l’EAC émettaient sur une autre longueur d’onde, en affirmant ne pas être en RDC pour appliquer la force. C qui a rajouté à la confusion, déjà vive. Un état de chose qui faisait bien l’affaire du M23 et de son parrain le Rwanda vraisemblablement décidés de faire agenuoiller Kinshasa.
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Une volte-face des pays de l’EAC que d’aucuns expliquent par le fait que ces contributeurs des troupes de l’EACRF ont apparemment résolu d’éviter la confrontation armée, conscients que dans le M23 c’était de militaires rwandais.
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Devant ce flou, les autorités congolaises n’ont pas lésiné sur des initiatives dans le sens d’apporter au pays les moyens de faire face au défi.
Dans un forum en ligne, le Porte-parole du Gouvernement Patrick Muyaya a même révélé que le Président Tshisekedi était arrivé au point de dire à ses collègues de l’EAC, lors du sommet de Bujumbura, que la RDC était prête à faire la guerre pour relever le défi au cas où l’EACRF ne se décidait toujours pas à appliquer la force.
Et pendant ce temps et face à l’impasse qui se dessinait, la Communauté économique des pays de l’Afrique australe, SADC, où la RDC est aussi membre, s’est ensuite prononcée pour intervenir militairement dans l’Est de la RDC dans un mandat offensif contre le M23, vu que la situation s’enlisait.
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La RDC, dans la perspective de bénéficier de l’appui militaire d’autres pays amis, n’était plus chaud d’autoriser le déploiement des troupes Ougandaises et Sud-soudanaises, dont les arrivées étaient annoncées avec fracas pour se concrétiser plusieurs mois après.
La possibilité de se voir damner les pions notamment par les pays de la SADC, vu également que le monde entier avait les yeux braqués sur leur intervention en RDC, les pays de l’EAC se seraient davantage investis, a-t-on appris, pour amener le Rwanda à pousser le M23 au respect des résolutions, lesquelles l’obligent notamment à cesser le feu et à libérer les territoires congolais occupés.
En attendant de voir le processus arriver à son terme dans la situation du M23 soutenu par le Rwanda, les autorités de Kinshasa sont dans le collimateur de l’opinion congolaise, laquelle attend voir si les troupes de l’EACRF qui se déploient dans les territoires à libérer par le M23 pour les sécuriser et éviter un retour de ces rebelles, finiront elles aussi par se retirer au profit des Forces armées de la RDC, FARDC.
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