Patrick Muyaya et Tina Salama descendent Paul Kagame à leur tour

Patrick Muyaya et Tina Salama  descendent Paul Kagame à leur tour

Le mercredi 30 Novembre dernier, le président rwandais Paul Kagame a fait de déclarations incendiaires contre le président congolais Félix Tshisekedi, l’accusant d’encourager la situation d’insécurité à l’Est de la Rdc pour ne pas organiser les électiPailons attendues en Décembre 2023.  Environ 24 heures après, les réactions à Kinshasa sont aussi vigoureuses, portées principalement par Tina Salama, porte-parole respectivement du Chef de l’État Congolais et Patrick Muyaya, ministre de la Communication et porte-parole du Gouvernement de la République.

C’est à l’occasion d’un discours d’État prononcé le mercredi 30 Novembre 2022, que le Chef de l’État rwandais Paul Kagame s’en est violemment pris à son homologue congolais Félix Tshiseked, qu’il a notamment accusé de ne pas avoir gagné l’élection présidentielle du 28 Décembre 2018 qui l’a pourtant porté au sommet de l’État.

Plus encore, Paul Kagame a déclaré que « le monde entier » imputait au Rwanda la responsabilité de la crise à l’Est de la Rdc, mais que c’était Félix Tshisekedi qui cherchait à tirer profit des violences avant la présidentielle, prévue le 20 décembre 2023.

Le Président rwandais Paul Kagame (Photo droits tiers)

« Ce problème peut être résolu si un pays qui se dirige vers des élections l’année prochaine n’essaie pas de créer les conditions d’une situation d’urgence pour que les élections n’aient pas lieu…  S’il essaie de trouver un autre moyen de faire reporter les prochaines élections, alors je préférerais qu’il utilise d’autres excuses, et pas nous », a-t-il affirmé.

En réaction, la porte-parole du Président Tshisekedi, Tina Salama, est passée le jeudi 1er Décembre  à la radio Bbc pour répondre au président rwandais.

« Je pense qu’il serait peut-être intéressant que M. Paul Kagame commence par nous dire quelle expérience il a en matières électorales. C’est quand la dernière fois qu’il les a organisées de manière transparente et démocratique dans son pays, puisqu’il les gagne toujours à plus de 80% et cela depuis de décennies dans un pays, on le sait, l’opposition est emprisonnée, la presse est muselée, la liste est tellement longue », a-t-elle déclaré.

« En ce qui concerne la République démocratique du Congo, il le sait peut-être pas, le calendrier électoral a été publié par la Commission électorale nationale indépendante. Et puis il y a eu l’adhésion d’une large majorité de la classe politique. Et puis, il y a cette volonté avérée du Gouvernement congolais d’organiser ces élections par ses propres ressources. Alors l’enrôlement commence sous peu. Donc nous, nous sommes très avancés sur ces questions. Et c’est quand-même étonnant de voir le président Kagame passer plus de 40 minutes à parler de la République démocratique du Congo. Alors, nous avons compris qu’il essaie plusieurs manœuvres pour tenter de diviser le Peuple qui a répondu favorablement à l’appel à la mobilisation générale qui était lancée par le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi contre l’agression de notre pays par le Rwanda sous couvert du M23 pour continuer à piller nos ressources », a renchérit Tina Salama.

De son côté, réagissant également par rapport aux propos de Paul Kagame, le ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement congolais, Patrick Muyaya, se demande bien si ceux qui préparent les notes du président Kagame avaient bien fait leur travail. « Parce qu’il (Kagame, Ndlr) est très en retard », estime Patrick Muyaya pour qui « le président Kagame n’a pas de qualité pour faire un quelconque commentaire sur ce qui concerne les élections ».

Pour soutenir sa position, le porte-parole du Gouvernement congolais évoque quatre points.

« Premièrement, avant de parler élection on doit parler de liberté d’expression. Est-ce que la liberté  existe au Rwanda ? Deuxièmement, on parle de liberté de manifestation. Est-ce que la liberté de manifestation existe au Rwanda ? Non ! Troisièmement, comment il (Kagame, Ndlr) est arrivé au pouvoir ? Qu’elle a été la méthode qui a été utilisée ? Quatrièmement, je ne vous rappelle rien mais vous vous souvenez du référendum qui s’est tenu (au Rwanda, Ndlr) je crois en 2015, où à 99,1 ou 98,1%, on a dit oui à une forme de présidence à vie, parce qu’il (Kagame, Ndlr) s’est assuré de rester au pouvoir jusqu’en 2034 ».

Un tableau qui illustre à quel point les Rwandais ne sont ni libres de s’exprimer, ni libres de manifester, face à un président qui n’est pas à mesure de supporter une quelconque opposition à sa pensée unique.

« Quoi qu’il en soit, c’est pas lui (Kagame, Ndlr) qui doit nous dire ce que nous devons faire. Parce que son ambition aujourd’hui c’est de déstabiliser politiquement le Président Tshisekedi. C’est l’œuvre dans laquelle il s’est engagé », affirme Patrick Muyaya.

« Le fait que le Congo est revenu sur la scène internationale pour prendre finalement sa place le gène (Kagame, Ndlr) beaucoup. C’est cette volonté permanente de s’assurer que le Congo est fragilisé qui le guide. Et aujourd’hui les pas faits par le Président Tshisekedi et les différents progrès le gène dans sa politique. Il faut les saboter », a aussi martelé Patrick Muyaya.

En outre, le ministre Muyaya déclaré que le Président rwandais travaille déjà avec un groupe de politiciens congolais pour faire tomber le Président Tshisekedi aux élections prochaines. Question d’avoir à la tête de la Rdc de dirigeants qu’il pourra facilement manipuler et contrôler pour perpétuer les pillages des ressources du pays de Patrice Lumumba.

A noter que la réaction du porte-parole du Gouvernement congolais a été faite le soir du jeudi 1er Décembre 2022, à l’occasion du briefing spécial à la presse de ministres sur la Radiotélévision nationale du Congo, Rtnc.

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