Pourquoi les femmes pleurent-elles plus vite et longtemps que les hommes ?

Pourquoi les femmes pleurent-elles plus vite et longtemps que les hommes ?

La plus forte sensibilité des femmes serait-elle également une bêtise ? Pas sûr. Une a récemment révélé que les femmes pleuraient plus souvent et avec moins de retenue que leurs homologues masculins. En moyenne, cela se produirait de 30 à 64 fois par an pour les femmes contre 6 à 17 fois par an pour les hommes. Et quand elles pleurent, cela dure plus longtemps. Six minutes contre trois seulement pour les hommes !

Cette étude corrobore les nombreux travaux parus sur le sujet qui ont aussi montré que les femmes étaient moins résistantes à la douleur, et qu’elles décrivaient des expériences émotionnelles plus intenses que les hommes. En réalité, ces études ne nous montrent pas que les femmes sont plus émotives. Elles nous indiquent simplement qu’elles expriment davantage les émotions ressenties que les hommes.

Le masque de la masculinité

L’étude évoquée plus haut précise en fait que ces différences n’apparaissent qu’à l’adolescence. Jusqu’à 13 ans, âge de la puberté, les filles et les garçons pleurent autant. Les parents savent bien que les visages des enfants, garçons comme filles, sont très expressifs. A partir de l’adolescence, les garçons, qui éprouvent très certainement les mêmes émotions que les filles, apprennent cependant bien vite à ne pas les montrer. Ils intériorisent les images de mâles stoïques et impassibles, piochées parmi les membres de leurs familles (père, oncles) ou les personnages de fiction. Au fur et à mesure des années, les garçons perfectionnent cette technique des émotions cachées. Selon Eliot Lise, maître de conférences en neurosciences, les garçons de 11 ans ont déjà 20 % de chance en moins que les filles de pleurer. A seize ans, le chiffre passe à 40 %.

Et l’action des hormones ?

L’environnement socioculturel a un impact important sur le fonctionnement du cerveau, mais il n’est certainement pas le seul. Les chercheurs l’ont bien compris, mais n’ont toujours pas réussi à le prouver. Ils enquêtent notamment pour tenter d’expliquer pourquoi les deux sexes n’ont pas la même résistance face à la dépression et à l’anxiété. Les femmes courent environ deux fois plus de risques que les hommes de souffrir de dépression et de troubles anxieux. Les grands suspects sont les hormones, mais les données sont loin d’être concluantes pour l’heure. Des effets significatifs peuvent être observés dans des situations de bouleversement physiologiques, comme la grossesse, la ménopause ou durant certains traitements. En revanche, dans des conditions physiologiques normales, aucune étude scientifique n’a montré de relation directe entre les taux d’hormones et les variations de nos états d’âme.

Finalement, les principaux responsables de ce phénomène sont certainement l’amour-propre et le problème de l’image du corps, deux facteurs liés à la survalorisation de l’expressivité émotionnelle des filles.

LesNews/PasseportSante

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