Procès Bujakera : L’acquittement exigé !
Les organisations professionnelles des médias ont organisé ce lundi 18 Mars 2024, à Kinshasa, une conférence de presse, pour exiger carrément l’acquittement pur et simple de Stanis Bujakera, dont le verdict du procès est attendu dans 48 heures.
Trois jours après la manifestation organisée à Paris, capitale française, par de journalistes et militants de Reporters sans frontières, pour exiger la libération de Stanis Bujakera, « Ce journaliste (qui, Ndlr) risque vingt ans de prison », c’est le tour de Kinshasa de vivre une autre manifestation en soutien à ce correspondant de Jeune Afrique et de Reuters, directeur de publication adjoint d’Actualité.cd. Ce, à 48 heures du verdict du procès dont il fait l’objet, alors que le Ministère public a requis 20 ans de prison lors de l’audience du 8 Mars dernier.
Une illustration de la manifestation organisée à Paris le vendredi 15 Mars 2024 pour exiger la libération de Stanis Bujakera (Photo droit tiers)
Face à tout ce qui a caractérisé ce procès sept mois durant, avec de dénonciations tant sur le plan national qu’international de constituer des plus graves atteintes à la liberté de presse et d’expression, les Organisations professionnelles des médias de la Rdc, lancent « un appel vibrant aux Juges du Tribunal de Grande Instance de la Gombe, pour qu’ils fassent montre d’un ultime sursaut d’honneur et d’indépendance, en ordonnant l’acquittement pur et simple de Stanis Bujakera ».
Prenant encore une fois à témoin l’opinion nationale et internationale, les organisations professionnelles de presse soulignent qu’en tout état de cause et quel que soit le verdict qui sera prononcé contre Bujakera ce mercredi 20 Mars 2024 « l’histoire retiendra que ce journaliste était Innocent de toutes les accusations portées contre lui. Que le procès de Stanis Bujakera était un procès politique. Son arrestation et sa détention pendant plus de 6 mois constituent des plus graves atteintes à la liberté de presse et d’expression que les autorités congolaises pouvaient commettre et elles l’ont fait ».
A noter qu’il a été rappelé à cette occasion que Stanislas Bujakera Tshiamala a été arrêté le 8 septembre 2023 à l’aéroport de Kinshasa- Ndjili, au moment où il s’apprêtait à embarquer sur un vol à destination de Lubumbashi.
Il est arreté sur base d’un avis de recherche daté du 7 septembre 2023. Stanis Bujakera était donc déclaré en fuite alors qu’il n’a jamais été convoqué.
Cela fait presque sept mois que ce journaliste internationalement reconnu, correspondant de Jeune Afrique et de Reuters, directeur de publication adjoint d’Actualité.cd, père de deux enfants en bas âges, est détenu à la prison centrale de Makala, où il passe ses nuits dans une cellule avec dix autres détenus.
