Que retenir de cet échange téléphonique entre Blinken et Lourenço sur la situation à l’Est de la Rdc ?

Des signaux très forts commencent à arriver des États-Unis d’Amérique, sur ce qui se passe dans l’Est de la République démocratique du Congo, RDC, où le processus de paix se heurte à des difficultés politiques et militaires. Les groupes impliqués, principalement le M23 soutenu par le Rwanda, continue de résister aux dernières décisions prises lors du mini-sommet de Luanda.

En effet, le secrétaire d’État Antony J. Blinken s’est entretenu tout récemment par téléphone avec le président angolais João Lourenço pour réaffirmer l’importance des relations américano-angolaises. Le Chef de la diplomatie américaine a salué le leadership régional de l’Angola, soulignant les contributions du président Lourenço pour ramener la paix dans l’est de la République démocratique du Congo et saluant la contribution de l’Angola aux activités de la Communauté de développement de l’Afrique australe.

Le comportement du M23 laisse à désirer

Beaucoup d’observateurs ne comprennent pas comment ce groupe soutenu par le Rwanda, qui a fait savoir, dans un communiqué rendu public à la suite des résolutions du Mini-Sommet de Luanda, qu’il accueillait avec beaucoup de confiance et de responsabilité, lesquelles lui obligeait notamment de libérer les zones occupées et de se replier sur les positions initiales de Sabinyo sans oublier de se désarmer. Mais jusqu’à la fin de l’échéance finale du 15 Janvier 2023, le M23 non seulement développe un discours ambigüe mais en plus continue de mener des actions offensives sur le terrain.

Le Gouvernement Congolais qui est arrivé pratiquement au même constat, a fait connaître tout dernièrement sa position quant à ce.

« Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo prend acte du refus répété du M23 d’exécuter les prescrits du plan de paix établi par le Mini-Sommet de Luanda du 23 novembre 2022 dans le cadre des processus de paix de Nairobi et de Luanda et en application des recommandations du Conseil de sécurité des Nations Unies; Prend acte du non-respect par le Rwanda des engagements pris dans le cadre des processus de Nairobi et de Luanda et du Mini-Sommet de Luanda du 23 novembre 2022 ainsi que de son refus de cesser de soutenir le groupe terroriste du M23 et d’agresser la RDC… »

Lire également : https://lesnews.cd/2023/01/18/la-rdc-se-remet-sur-le-pied-de-guerre/

Tout en réaffirmant son engagement dans le processus de paix de Luanda et de Nairobi, le Gouvernement de la RDC, a dit qu’il« assumera toutes ses responsabilités constitutionnelles pour sauvegarder l’intégrité territoriale ainsi que la souveraineté de l’Etat Congolais et assumer la sécurité de ses populations ».

C’est devant un tel tableau où tout peut arriver, notent des observateurs, que les États-Unis d’Amérique commencent à s’inquiéter. Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a de nouveau rendu publique la position de l’administration Joe Biden, exprimant directement au président angolais, lors de la conversation téléphonique tenue jeudi 19 Janvier dernier, son soutien total à ses efforts pour la paix et le leadership de l’Angola dans le processus de pacifier l’Est de la RDC.

Pour les États-Unis, il n’y a pas d’autre solution pour la paix que la mise en œuvre de la Feuille de route de Luanda et du Processus de Nairobi, qui oblige, cette fois, le retrait des forces du M23 des positions qu’elles occupent en RDC et au cantonnement de ses membres afin de les soumettre à la démobilisation et à la réinsertion communautaire.

Il sied de souligner que le Mini-sommet de Luanda avait opté, dans l’une de ses résolutions, pour une intervention de la Force régionale de l’Afrique de l’Est contre le M23 en cas de résistance de ce dernier.  Il est opportun de souligner qu’aux yeux des Etats-Unis d’Amérique, le moment est venu d’apaiser les esprits par rapport à la situation préoccupante dans l’Est de la RDC.

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