RDC : Qui sont derrière ces accords avec l’Ouganda, le Rwanda et maintenant le Burundi ?

Le Chef de l’Etat Burundais, Evariste Ndayishimiye, a séjourné 72 heures à Kinshasa, où il est arrivé lundi 12 Juillet après-midi, pour une mission d’État en République démocratique du Congo, RDC. Avec son homologue Congolais Félix Tshisekedi, il a été question du renforcement de l’excellence des relations d’amitié et de coopération bilatérale qui lie les peuples congolais et burundais ainsi que la coexistence pacifique.  Quatre mémorandums d’entente ont été signés entre la RDC et la République du Burundi, au cours de la rencontre qu’il y a eue, le mardi 13 Juin au Palais de la Nation, entre les deux Chefs d’Etat. Avec le Burundi, la RDC vient de boucler la série des signatures d’accords avec ses voisins « gênants » de l’Est. Des accords qui font polémique.

La visite d’État en RDC du Président Burundais Évariste Ndayishimiye intervient après son « message spécial » transmis le 28 juin dernier, au Président Félix Tshisekedi, alors en séjour de travail à Goma, au Nord-Kivu, par l’entremise de son ministre des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, Albert Shingiro, signale une dépêche de la Cellule de communication de la Présidence de la République congolaise.  

Pour l’essentiel, il y a eu la signature de quatre mémorandums d’entente entre la RDC et la République du Burundi. Il s’agit du mémorandum d’entente en matière de développement, du maintien et du renforcement de la paix, la défense et la sécurité; le mémorandum d’entente sur la facilitation des échanges commerciaux; le mémorandum d’entente sur le développement de chemin de fer à écartement standard et le mémorandum d’entente sur les consultations politiques et diplomatiques.

Concrètement par exemple, le mémorandum d’entente sur le développement de chemin de fer à écartement standard, consistera à la construction des chemins de fer entre les deux pays de nature à améliorer la libre circulation des populations de deux pays et de toute la région.

Le Président Congolais Félix Tshisekedi (à.d) et son homologue Burundais Évariste Ndayishimiye (à.g) lors de la Conférence de presse de circonstance à Kinshasa

La signature de ces accords entre la Rdc et le Burundi intervient moins de trois semaines après ceux signés dans la ville Goma entre la RDC et le Rwanda en présence des Chefs d’Etat de deux pays, Félix Tshisekedi et Paul Kagame pour ne pas les citer.

Pour rappel, entre les deux pays,  trois accords le samedi 26 Juin dernier. Le premier accord conclu porte sur la promotion et la protection des investissements entre les deux pays. Le second a pour objet une convention entre les deux pays en vue d’éviter la double imposition et prévenir l’évasion fiscale en matière d’impôts sur le revenu. Le troisième protocole d’accord concerne l’exploitation de l’or et implique la société congolaise aurifère, Sakima s.a., ainsi que la société rwandaise de droit privé Dither Ltd.

Auparavant, soit le mercredi 16 Juin 2021,  le Président Félix Tshisekedi et son homologue ougandais Yoweri Museveni ont lancé les travaux de construction des trois axes routiers d’intérêt commun de 228 Km au total. Il s’agit des tronçons  compris entre Kasindi et Beni (85 km), Beni-Butembo (54 km) et Bunagana-Goma, long de 89 kilomètres. La céremonie officielle du lancement de ces travaux s’est déroulée sur la terre congolaise à Kasindi dans la province de l’Ituri.

Devant toute cette succession des signatures d’accords entre la RDC et ses voisins de l’Est toujours accusés, depuis la fin des années 90, d’une part de mener directement ou indirectement des guerres d’agression contre le pays de Lumumba et d’autre part, de faire des pillages de ressources de ce pays, , l’opinion est divisée. Beaucoup se posent la question sur l’opportunité de ces initiatives observées à cette époque de la présidence du Président Tshisekedi.

Toutefois, quelques soient les pour et les contre, tous semblent exiger la transparence par la publication des termes de ces différents accords, en espérant que les droits et les intérêts du pays n’ont pas été bradés dans ces deals. Que surtout, cela ne soit pas une autre manière de mettre le pays à genoux face à ses voisins que d’aucuns soupçonnent toujours être à la solde de multinationales pour le pillage des ressources naturelles de la Rdc. Mais pour le Président Tshisekedi, il s’agit là simplement une autre façon de promouvoir un climat de paix entre les voisins, par des échanges commerciaux entre autres, au profit des populations respectives.

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