Un pas déterminant vers la pacification dans le Nord-Kivu
La décision du Président Angolais d’envoyer, en accord avec son homologue Congolais, un contingent militaire en RDC, en tant que médiateur dans le processus de paix, représente une étape significative dans la pacification de l’Est de la République Démocratique du Congo, RDC. Les difficultés techniques et opérationnelles constatée dans le respect de la Feuille de route de Luanda et dans le processus de Nairobi, instruments politiques pour la création de toutes les conditions de paix dans cette partie trouble de la RDC, justifient suffisamment cette intervention.
Au vu en effet de la façon dont les choses se sont passés jusqu’à présent sur le terrain, avec des rapports notamment de viols, de crimes sexuels, de dévastation de terres agricoles et d’infrastructures de base, dont les échos sont aussi entendus dans les médias, le déploiement de la force angolaise permettra principalement qu’un contrôle poussé soit gardé sur le cours des événements, mais aussi pour créer toutes les conditions nécessaires à la consolidation des engagements convenus entre les parties directement impliquées dans le conflit.
Des observateurs notent que l’application du cessez-le-feu a été difficile précisément en raison du manque de mécanismes sur le terrain pour un suivi opérationnel strict des forces en conflit. Le M23 soutenu par l’Armée rwandaise et qui avait déjà l’ordre depuis longtemps de se retirer des zones occupées ne s’était toujours pas exécuté, tout justement à l’époque, pense-t-on, il n’y avait aucun moyen de contrôle sur le terrain, alors que la Force de la Communauté de l’Afrique de l’Est, EAC, était accusé de complaisance. C’est ici où l’envoi du contingent des Forces armées angolaises, FAA, à Goma, chef-lieu Nord-Kivu, se révèle très important pour l’application de la résolution relative au cantonnement des éléments du M23.
Ce qui est surtout important est de noter qu’en dépit d’être une mission de pacification, le contingent des FAA en intervention en RDC est préparé à un éventuel déraillement du processus, avec la présence d’une unité capable de mener des actions offensives, apprend-on encore. Dossier à suivre…
