Union sacrée de la nation : Une machine ou un monstre ?

Union sacrée de la nation : Une machine ou un monstre ?

Le monde politique congolais a vécu un événement et non le moindre le mercredi 5 Avril 2023. Il s’agit de la ratification et l’adoption de la charte de l’Union sacrée de la nation, USN, désormais une plateforme politique et électorale, au cours d’une cérémonie qui a réuni ses différents membres, avec au premier plan six personnalités qui composent son présidium.

En effet, Jean-Pierre Bemba, Augustin Kabuya, Vital Kamerhe, Christophe Mbosso, Modeste Bahati et Jean-Michel Sama Lukonde, six personnalités majeures de la scène politique congolaise ont dorénavant la charge, à partir de la ratification et l’adoption de la charte de l’USN, d’« assurer la victoire du candidat Félix Tshisekedi et lui offrir une majorité stable et cohérente ».

Cette charte de l’USN qui comprend 76 articles regroupés en 9 chapitres, suivi d’un préambule, les membres de l’Union Sacrée s’alignent en ligne droite, pour matérialiser la vision du Président Félix Tshisekedi.

Organisant notamment l’USN en 4 organes : le Congrès, la haute autorité publique, le présidium et la conférence des présidents, cette charte dispose que les signataires ont l’obligation de « défendre le leadership de la haute autorité politique Félix Tshisekedi, de contribuer financièrement au fonctionnement de la plateforme et de s’abstenir de toute initiative susceptible de compromettre la réalisation de la vision du chef de l’état ». Et qu’en cas de non-respect de ces prescriptions, la charte prévoit un avertissement qui pourrait aller jusqu’à l’exclusion que seul Félix Tshisekedi est capable de prononcer.

D’après elle encore, « les signataires de la charte devront accepter la liste des candidats retenus par les organes compétents de l’Union sacrée et la soutenir ».

Des observateurs notent que le casting est impressionnant avec de têtes d’affiche qui trainent chacune derrière elle une formation politique ayant véritablement pignon sur rue à travers le pays, de quoi assurer une adhésion populaire incontestable au profit principalement de leur joker Félix Tshisekedi.

Cependant, les mêmes observateurs émettent de craintes sur de possibles conflits de leadership et d’ambitions entre les différentes têtes d’affiche et composantes que compte aujourd’hui l’USN.

Une attitude de Jean-Marie Elesse Bokokoma, président du Rassemblement pour la Reconstruction de la RD Congo, RRC (Photo droits tiers)

A noter que Jean-Marie Elesse Bokokoma figure aussi parmi les signataires de la Charte pour le compte du Rassemblement pour la Reconstruction de la RD Congo, RRC, plateforme politique dont il est le président.

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