Vers la professionnalisation de la pratique du sport en RDC. A quoi pourra-ton s’attendre ?
La soixante-douzième réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres du Gouvernement Congolais s’est tenue en visioconférence le vendredi 07 octobre 2022, sous la présidence Chef de l’Etat Congolais Félix Tshisekedi. A cette occasion, le Conseil a pris acte du rapport final des états généraux des sports présenté par le ministre de tutelle.
En effet, le Ministre des Sports et Loisirs a présenté au Conseil le Rapport final des états généraux des sports, organisés à Kisantu du 29 août au 03 septembre 2022, sous le Haut Patronage du Président de la République, Chef de l’Etat Congolais.
« Ces assises ont permis à 120 participants de réfléchir sur les voies et moyens pour relever ce secteur de la vie nationale. Et le Rapport qui en ressort constitue l’ébauche sur base des indicateurs réels, d’un cheminement vers le développement à court, moyen et long terme du sport Congolais. Le Ministre des Sports et Loisirs a clôturé son intervention a insistant sur l’une des recommandations des participants relative à la mise en place d’un Observatoire National de suivi et d’évaluation de l’application des résolutions dites de « Mbuela » en vue de la professionnalisation de la pratique du sport dans notre pays », peut-on lire du compte rendu de cette réunion, dont une copie est parvenue à votre média.
Que peut-on attendre de la professionnalisation du sport en RDC ?
L’équipe sportive de votre média a analysé ce que la professionnalisation du sport peut avoir comme conséquences essentielles dans ce domaine en RDC.
Concrètement, les clubs vont devenir des entreprises. Les relations entre les clubs et les athlètes vont muter aux relations employeurs-salariés. Les joueurs et les clubs auront donc maintenant une convention collective de branche, des règlements intérieurs, etc.
Les joueurs vont devenir des produits que l’on peut acheter sur un marché. Ils seront donc de moins en moins sédentaires et pourront changer de club plusieurs fois dans leurs carrières, au gré des projets sportifs et des rémunérations proposées.
Comme on le voit, les clubs seront appelés à assumer des obligations différentes du passé. Préparation minutieuse, salaires, congés payés, obligation de sécurité, les objectifs des associations d’autrefois seront très différents de ceux des entreprises.
Les clubs vont organiser plus efficacement la vie sportive de leurs équipes professionnelles. Les staffs techniques et médicaux devront considérablement s’enrichir en ressources humaines, techniques et matérielles. Les joueurs, eux, seront appelés à changer de vie et à organiser leur vie professionnelle extra-sportive en fonction des entraînements et non plus l’inverse comme jadis.
Les séances, auparavant plus générales, vont laisser la place à des séquences d’entraînement très ciblées dans tous les domaines : technique individuelle, générale, tactique, course, musculation, vidéo et récupération.
Les joueurs seront également obligés de modifier leur vie personnelle pour pouvoir résister à ces nouvelles charges de travail.
Les moyens les plus pointus seront mis en œuvre et le sportif sera plus qu’auparavant contrôlé, soigné et géré dans les moindres détails. Les joueurs deviendront des véritables athlètes, capables de hautes performances.
Tout cela favorisera évidemment à coup sûr l’élévation du niveau et du temps de jeu.
En bref, la mutation de la pratique du sport en RDC de l’amateurisme au professionnalisme aura de conséquences considérables, tant sur la vie des joueurs qu’à celle des équipes et à leurs performances. Le pays pourra en être grandement bénéficiaire en termes de résultats dans les compétitions internationales.
