Violences lors du meeting électoral de Katumbi à Muanda : Qui dit finalement la vérité ?
Les incidents malheureux qui ont émaillé le meeting électoral mardi 12 Décembre à Muanda, du candidat président de la République N° 3, Moïse Katumbi, continuent de dominer l’actualité en République démocratique du Congo. Plusieurs versions sont depuis enregistrées sur ce qui se serait passé ce soir-là, avec de violences ayant occasionné plusieurs blessés dont un grièvement, le brigadier Olivier Basinga, garde rapproché de Katumbi.
Ces événements malheureux seraient en effet partis d’une altercation entre les membres d’un parti politique organisant une caravane motorisée et les services de sécurité du candidat Moïse Katumbi, lors du meeting électoral du candidat N° 3 à la Présidentielle, dans la cité côtière de Muanda. A ce niveau, toutes les versions concordent.
Dans son communiqué de presse signé tard dans la soirée du jour de ces incidents, le Gouverneur du Kongo Central, Dr Guy Bandu, a condamné ces incidents et dénoté qu’aucune manœuvre visant à perturber le bon déroulement du processus électoral en cours dans sa province.
« Selon les premières informations, les membres de la garde rapprochée du candidat précitée (Katumbi, NDLR) auraient fait usage de leurs armes à feu pour des tirs de sommation lors de ces échauffourées, créant ainsi une vive tension au sein de la population », note ce communiqué signé par le gouverneur Guy Bandu.
Le même communiqué précise que les éléments de la police ont agi de manière professionnelle en faisant usage de gaz lacrymogènes afin de rétablir l’ordre public.
Cette version officielle semble dire presque la même chose avec ce que témoignent certaines personnes sur place ce jour-là, lesquelles ajoutent en plus, vidéos à l’appui, qu’un policier en tenue aurait dans ces échauffourées reçu de coups d’un des gardes du candidat Katumbi jusqu’à tomber par terre.
Pour sa part, le camp de Moïse Katumbi évoque ouvertement une tentative d’assassinat contre son leader politique. Pendant le meeting, des militants d’autres partis, opposés à Katumbi, ont défilé et chanté, provoquant une escalade rapide de la situation. Certains participants se sont retrouvés à terre, cherchant refuge, tandis que d’autres tentaient de fuir la confusion.
Sur son compte officiel ex-Twitter, l’organisation politique Ensemble de Moise Katumbi affirme à ce sujet qu’à Muanda « le meeting du Président Moise Katumbi a été saboté par les gens du Pouvoir sortant soutenus par la Police qui a tiré à balle réelle pour disperser la foule… Un peu plutôt le meeting de Boma a été empêché aussi ! »
Abondant pratiquement dans le même sens, Hervé Diakiese, Porte-parole de Ensemble, a, par le même canal, complété la version de sa formation politique.
« À Moanda, des tirs à balles réelles et de jets des pierres pour empêcher Moise Katumbi de tenir son rassemblement avec le peuple. Un bilan circonstancié suivra. Ceci est une grossière erreur d’un pouvoir aux abois, qui a échoué et qui sera chassé par les urnes le 20 décembre. Une provocation de trop de la part des autorités ».
Ces incidents qui interviennent à environ une semaine de la tenue des scrutins électoraux en RDC, sont vivement condamnés dans l’opinion. « De telles réalités ne sont pas de nature à favoriser un climat de paix dans ce contexte électoral », peut-on entendre de partout. Tout le monde souhaite qu’un éclairci impartial soit apporté, par des enquêtes non complaisantes, afin de mettre à nue « les ennemis » de la paix.
