Agriculture : La RDC bénéficie d’un prêt de 260 millions USD de la BAD pour accroître la production de riz, manioc, maïs et soja

Agriculture : La RDC bénéficie d’un prêt de 260 millions USD de la BAD pour accroître la production de riz, manioc, maïs et soja

Le Groupe de la Banque africaine de développement, BAD, accorde un prêt de 260 millions de dollars pour renforcer le secteur agricole et ses chaînes de valeur. Le gouvernement congolais et les bénéficiaires apporteront une contrepartie de 51,2 millions de dollars. Ce prêt approuvé par le Conseil d’administration du Groupe de la BAD à Abidjan, ce mercredi 18 Juillet 2024, est destiné au financement du Projet d’appui au développement des chaînes de valeur en soutien au Programme de transformation de l’agriculture, PADCV-PTA, rapporte une dépêche de l’APO group.

 

D’un coût total de 311,6 millions de dollars, ce projet est en effet financé grâce à un prêt de 250,4 millions de dollars du Fonds africain de développement, le guichet concessionnel du Groupe de la Banque, et à un autre prêt de dix millions de dollars issu de la Facilité d’appui à la transition, un mécanisme du Groupe de la Banque destiné aux pays en transition. Le gouvernement congolais et les bénéficiaires apporteront une contrepartie de 51,2 millions de dollars.

 

Le projet permettra d’accroître la production de riz, manioc, maïs et soja, et contribuera à l’autosuffisance alimentaire du pays pour ces principaux produits de base. Cela permettra de réduire significativement les importations alimentaires massives du pays – trois milliards de dollars américains en 2023, soit 19 % du budget national -, ainsi que sa vulnérabilité aux chocs exogènes, parmi lesquels les changements climatiques et les conflits armés.

 

Il s’agira d’ensemencer 295 000 hectares en maïs, soja, manioc et riz en utilisant des semences améliorées et résistantes aux changements climatiques. Quelque 600 kilomètres de pistes rurales seront réhabilités pour désenclaver les bassins de production et faciliter ainsi l’accès aux zones de consommation.

Le projet prévoit aussi d’organiser les acteurs des chaînes de valeur en sociétés coopératives pour qu’ils bénéficient d’économies d’échelle par des commandes et ventes groupées. Il renforcera le pouvoir de négociation et la capacité des petits producteurs à nouer des partenariats « gagnant-gagnant ». Pour faciliter l’accès au financement, le projet prévoit un mécanisme de financement à coût partagé.

Par ailleurs, le projet renforcera les capacités de la recherche agricole nationale et des acteurs du système semencier afin de reconstituer le capital semencier national.

Le projet sera mis en œuvre dans six provinces : le Kongo Central, le Kwango, le Maï-Ndombe, le Kasaï Oriental, Lomami et Sud-Kivu ; des zones qui font partie des bassins d’approvisionnement direct de grandes villes et peuvent alimenter des pays voisins. Au total, la zone du projet concentre 24 % de la population congolaise et quelque 900 000 ménages agricoles, profiteront directement du projet, y compris des populations déplacées internes.

À terme, le projet permettra d’augmenter de 80 % les rendements des spéculations ciblées, d’accroître la production agricole de 1,68 million de tonnes par an et la transformation agricole par le privé de 4,1 millions de tonnes sur cinq ans, tout en baissant les importations alimentaires de la RDC de 500 millions de dollars par an. Le projet permettra de renforcer l’intégration régionale entre la RDC et l’Angola voisin par le commerce de denrées agricoles.

« La Banque africaine de développement est un partenaire stratégique de la RDC, dont les plus hautes autorités ont décidé de faire de l’agriculture le secteur prioritaire pour le développement du pays. Ce projet qui vient d’être approuvé par les Conseils d’administration du Groupe de la Banque va permettre de mettre diligemment en œuvre le Pacte national pour l’alimentation et l’agriculture qui entre dans le cadre de cette vision nationale » de la RDC, a déclaré Serge N’guessan, directeur général de la Banque africaine de développement pour l’Afrique centrale.

A noter que parmi les autres bénéficiaires du projet, figurent les services de l’État (recherche agricole, semenciers, organisations paysannes), les structures privées (transformateurs et prestataires), les entités territoriales décentralisées ainsi que les organisations de femmes et de jeunes.

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