Attaque du convoi de la Monusco et mort de manifestants à Nyiragongo : Vivement des vraies solutions !

Attaque du convoi de la Monusco et mort de manifestants à Nyiragongo : Vivement des vraies solutions !

Plusieurs manifestants ont été tués mardi lors d’une attaque contre un convoi de la Mission des Nations-Unies en RD Congo, MONUSCO, près de Kanyaruchinya, dans la province du Nord-Kivu, à l’Est de la de la République démocratique du Congo, RDC.

D’après plusieurs sources en effet, le convoi de la Monudco revenait d’une mission de ravitaillement au nord de Goma, la capitale du Nord-Kivu, lorsque des assaillants ont incendié quatre camions.

Pour sa part, la Monusco a, dans un communiqué, affirmé que « Trois personnes ont malheureusement perdu la vie lors de l’attaque », alors que les Casques bleus, accompagnés de soldats congolais, « tentaient de protéger le convoi ».

Une source de la société civile du territoire de Nyiragongo où l’attaque a eu lieu, a précisé que la manifestation s’était produite près de Kanyaruchinya, où vivent des milliers de personnes déplacées.

Après que des véhicules ont été incendiés, la foule a tenté de s’introduire dans un conteneur contenant des armes et les casques bleus ont ouvert le feu, tuant cinq personnes, d’après cette source.

Dans cette partie de la RDC, des groupes armés sévissent, un héritage des guerres régionales qui ont éclaté dans les années 1990 et au début des années 2000. L’insécurité est devenue récurrente depuis, la recrudescence des affrontements armés entre l’Armée Congolaise et le M23 soutenu par l’armée rwandaise est loin de rassurer. Ce, alors que les forces étrangères déployées, notamment de la Monusco et de la Communauté de l’Afrique de l’Est, EAC, n’apportent pas le soutien offensif concret attendu par la Population à l’Armée Congolaise pour relever ces défis sécuritaires.  

Cette manifestation aboutissant à la mort de civils intervient environ six mois après plusieurs autres manifestations anti-Monusco qui s’étaient produites en Juillet 2022 à Goma, Butembo et Beni, dans la province du Nord-Kivu, avec un bilan macabre d’au-moins 36 morts dont quatre casques bleus.

Et la tension est loin de retomber et le pire peut arriver si on y prend garde, prévient des observateurs. Un grand défi à relever absolument pour le Gouvernement Congolais.

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