Justice : Des américains, belge et congolais condamnés à mort en RDC

Le verdict est tombé ce vendredi 13 Septembre 2024 dans l’affaire du coup d’Etat étouffé le 19 Mai 2024, avec 37 condamnations à mort contre 14 acquittements prononcés par le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe siégeant à la prison de Ndolo, en République démocratique du Congo, RDC.
Ce procès a en effet été ouvert le vendredi 07 Juin 2024 soit deux semaines en effet après la tentative du coup d’Etat étouffé. Au départ, le ministère public avait listé 53 prévenus. Après leur identification par le tribunal, il s’était dégagé un constat que deux de ces prévenus étaient absents à cette audience d’ouverture, notamment Christian Malanga, 41 ans, un Congolais installé aux États-Unis, qui était leader à la tête de ce mouvement dénommé «New Zaïre», et qui avait trouvé la mort lors de cette intervention. Au finish, 51 prévenus étaient donc poursuivis pour attentat, terrorisme, détention illégale d’armes et de munitions de guerre, tentative d’assassinat, association de malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme.
Dans ce procès qui a duré trois mois et une semaine, plusieurs ressortissants de nationalités étrangères ont été impliqués, notamment Marcel Malanga de nationalité américaine, également fils de Christian Malanga. Il y a eu aussi deux Américains: Benjamin Zalman Polun et Taylor Thomson.
Le Belge Jean-Jacques Wondo, spécialiste des questions militaires a été également arrêté. Il collaborait depuis plusieurs mois avec l’Agence nationale des renseignements, ANR.
Wondo a été accusé d’association de malfaiteurs. Selon l’accusation, il aurait fourni à Christian Malanga un moyen de transport.
37 condamnations à mort contre 14 acquittements ont été donc prononcés à l’issue de ce procès le vendredi 13 Septembre 2024 par le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe siégeant à la prison de Ndolo.
Selon la législation congolaise, l’exécution de la sentence prononcée est suspendue par le délai de recours de 10 jours pour interjeter appel.
Ce délai court à dater du prononcé du jugement ou de la signification de ce dernier, selon qu’il est contradictoire ou par défaut. Toutefois, ce délai peut être augmenté de délais de distance de 45 jours au maximum.
Il sied de rappeler que c’est depuis le mois de Février dernier que le moratoire sur l’exécution de la peine de mort en RDC avait été levé, en conformité avec une décision du gouvernement dont les modalités d’application ont été déterminées par la ministre de la Justice, dans une circulaire.