Climat : Le Dialogue de Petersberg annonce une Pré-COP27 de tous les enjeux à Kinshasa

Le changement climatique menace la sécurité alimentaire et l’approvisionnement en eau, et donc les ressources naturelles d’un grand nombre de personnes. Avec chaque degré supplémentaire, les conséquences négatives sur les humains et les écosystèmes augmentent, de même que les dommages et les coûts pour atténuer ces dégâts. Ainsi se sont tenues des discussions à Berlin du 18 et 19 juillet 2022, dans le cadre du Dialogue de Petersberg sur le climat, où la République démocratique du Congo, RDC, a pris une part active.

Depuis sa création en 2010, le Dialogue de Petersberg sur le climat, qui se tient à Berlin, est un forum dédié aux discussions politiques de haut rang consacrées à la collaboration dans la lutte contre le réchauffement climatique. Ce 19 Juillet 2022, second et dernier jour du dialogue de Petersberg sur le climat à Berlin, a été dédié à la question de la transition énergétique pour une réduction rapide des émissions de carbone. Une transition dans laquelle la République Démocratique du Congo est appelée à jouer un rôle clé.

Cependant, cette transition vers les énergies renouvelables ne peut se faire sans la RDC. Le pays détient des tonnes de minerais stratégiques utilisés pour les batteries qui stockent l’énergie solaire ou dans l’industrie automobile, en plus de son potentiel hydraulique. Une situation rappelée par Eve Bazaiba, Ministre congolais de l’Environnement : « La transition énergétique ne peut pas se faire sans la RDC. Pourquoi ? Parce que la RDC a la matière première, a les solutions de la transition énergétique. Nous avons les ressources en eau capables de nous donner l’énergie hydroélectrique. Nous avons les coltan, les cobalts, les lithiums. Donc tout ce qui nous permet d’atteindre l’objectif d’atténuation de la température planétaire à 1.5 degrés Celsius. Mais nous sommes face à ce dilemme parce que nous devons laisser les tourbières au service de l’humanité. Autant l’Allemagne a besoin de l’alternative pour trouver des solutions à ces dilemmes, autant la République démocratique du Congo a besoin de l’alternative pour trouver des solutions ».

De son côté, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, dont le pays accueillera le prochain COP27, a déclaré : « Je crois que les pays développés ont démontré à plusieurs reprises leur attachement à faire face à leurs responsabilités dues au changement climatique, et dans le même temps, les différentes questions doivent être traitées de manière équitable, qu’il s’agisse de l’atténuation, de l’adaptation ou des pertes et dommages et la finance ».

L’Afrique en général qui ne sera pas épargnée par cette transition énergétique, pourrait être une opportunité même si le continent ne représente que 4 % des émissions de carbone. « On parle de soleil, on parle du vent et on parle aussi d’hydrogène et d’hydrogène vert. L’Afrique peut s’industrialiser avec l’énergie propre, mais l’Afrique peut aussi potentiellement exporter le surplus d’énergie qu’elle va produire, l’énergie est un gros gisement pour l’Afrique. Le développement se fera ou ne se fera pas en fonction de la transition énergétique que l’Afrique aura entamée ou pas », a souligné Ibrahim Thiaw, Secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification.

A noter que ce dialogue de Petersberg qui vient de s’achever à Berlin, a ouvert la voie à la pré-COP, réunion préparatoire de la COP27. Ce rendez-vous attendu en septembre en RDC sera dédié aux travaux des experts sur l’urgence climatique et les solutions pour la préservation de la biodiversité du bassin du Congo.

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