Nord-Kivu : La Monusco entre attaque armée et nouvelles manifestations populaires

Le mardi 23 Août 2022, la base de la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo, MONUSCO, à Butembo, dans la province du Nord-Kivu à l’Est de la RDC, a été la cible d’attaque armée par des miliciens. Entre temps, la Synergie des mouvements citoyens annonce la reprise des manifestations visant à réclamer le départ des Casques bleus de cette province.

L’armée a riposté à l’attaque de ce mardi contre la Monusco, deux assaillants ont été tués et quatre capturés, a déclaré Roger Mowa, maire de Butembo. L’incident est survenu alors même que les Casques bleus venaient d’évacuer le centre de Butembo, pour se redéployer à l’extérieur de la ville. « Notre redéploiement temporaire est effectif. Nous n’avons plus de personnels, civils comme militaires, à Butembo. Nos trois bases sont entre les mains de l’Etat congolais, sécurisées par » l’armée et la police congolaises », a declaré dans les médias Ndèye Khady Lo, porte-parole par intérim de la Monusco.

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Pendant ce temps, les associations citoyennes font savoir dans un communiqué rendu public ce mercredi, lancer de manifestations anti Monusco à partir de ce jeudi 25 Août 2022. Bien que se réjouissant du retrait de la MONUSCO de la ville de Butembo, ces mouvements tiennent à un départ effectif de la mission accusée d’inefficacité dans la traque de la centaine de groupes armés actifs au Nord-Kivu. « Nous disons Non aux délocalisations mais au départ non négocié de la MONUSCO et agences du système des Nations-Unies… Nous serons toujours dans les rues pour imposer le départ du dernier contingent de la MONUSCO. Prenons déjà des dispositions nécessaires car la victoire est à notre porte. Ne pas poursuivre la lutte, c’est cracher sur la mémoire des congolais tués dans la lutte anti-MONUSCO », déclarent-ils.

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Pour rappel, dans la semaine du 25 au 31 juillet dernier, Trente-deux manifestants et quatre Casques bleus avaient été tués en une semaine, selon les autorités congolaises, lors des manifestations contre la MONUSCO dans plusieurs villes de l’Est du pays. Après l’enterrement des victimes, les mouvements citoyens estiment que la trêve a pris fin.

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