Brûlée jusqu’au dernier degré dans l’incendie de sa maison, Maman Kanzoko décède de suite à l’hôpital

Les habitants de l’avenue Jeunesse en particulier et du quartier Ngombe-Lutendele à Mont-Ngafula en général sont inconsolables. La disparition dans une mort tragique de Maman Eugénie Kanzoko leur paraît comme un rêve. Ils n’en reviennent pas. C’est le grand deuil qui frappe donc toutes les familles du coin.

Il est 14 heures du samedi 17 Octobre. Il fait déjà très chaud à Kinshasa.  Et sous ce soleil ardent, un feu sorti de nulle part commence à embrasser l’une des 4 maisons de la parcelle. La fumée qui se dégage alerte tous les voisins et chacun se met à sauver ses affaires. Le feu se répand progressivement, jusqu’à toucher toutes les maisons. Les gens du quartier accourent ai secours. Mais personne ne semble faire attention à la première maison, portes et fenêtres fermées, le foyer de l’incendie.

« Maman Eugénie n’est-elle pas à l’intérieur de la maison ?!» se demande une maman dans l’assistance. « Elle était sortie !» répond une autre maman qui semble l’avoir vue sortir.

La question vaut son pesant d’or car Maman Eugénie est inactive ces derniers temps, à cause de ses jambes souffrantes. Sa fille Perpétue, ses deux petits-enfants et son arrière petit-enfant qui habitent avec elle sont tous sortis. Les gens du quartier s’affairent à jeter des sceaux d’eau et desr sables pour éteindre le feu…

Andréa l’arrière petite fille de Maman Eugénie revenant à la maison, trouve le spectacle désolant et commence du coup à crier en cherchant en plus à entrer dans la maison en feu pour Faure sortir « Mémé Eugénie !» qui dort sûrement dans la chambre, puisqu’elle l’avait laissée là. On l’arrête et elle se débat mais en vain. Quelques jeunes ainsi alertés se mettent à casser une des fenêtres de la maison. L’un d’eux se faufile à travers l’ouverture, entre dans la maison toute en feu et fumée. Il ressort avec de brûlures au bras. Il demande du secours, Maman Eugénie est bel et bien sur le lit dans sa chambre, apparemment inconsciente et tout le corps atteinte par le feu.

Plusieurs garçons entrent dans la maison et réussissent ensemble à Faire sortir maman Eugénie. C’est l’émoi ! Toute l’assistance pleure.  Il faut vite l’amener à l’hôpital, elle respire encore bien que toujours évanouie.

« Ce n’est pas notre cas allez ailleurs »

Dans ce quartier où les véhiculent circulent rarement à cause du mauvais état de la route menant sur le grand carrefour de Pompage, ce sont les mototaxis qui sont en vogue. Et la première mototaxis immobilisée par les jeunes du quartier ne rend pas service suite au refus du conducteur. Il est aussitôt passé à tabac. Il aura la vue sauve grâce à l’intervention de grandes personnes sur place.

Un bus « 207 » scolaire qui apparaît est aussitôt intercepté. Son chauffeur refuse de secourir la victime pour l’acheminer à l’hôpital. Lui aussi buti le même sort que le mototaximan précédént. La panique est générale, la tension ai point rouge. Maman Eugénie est posée en position assise sur une chaise en plastique. C’est dans cette position qu’on a réussir à la faire monter sur une mototaxi dont le conducteur accepte de rendre service. Et c’est toute une foule qui achemine la victime dans le centre hospitalier de Kimbwala non loin. Mais devant la gravité de la situation, le personnel hospitalier sur place va se déclarer « incompétent «  devant ce cas. Mais la foule s’y oppose et menace de tout casser si Maman Eugénie n’est pas sauvée. Ce qui oblige les hôtes à apporter les premiers soins à la victime. Elle se réveille et demande qu’on l’étale sur le sol à la place du lit, sa peau se colle sur le drap, elle pleure des douleurs atroces. L’espoir se mêle à l’émoi dans l’assistance. Dans la foule dehors, on entend de voix en prières, implorant Dieu pour la guérison de maman Eugénie. Dans certains autres visages, le désespoir semble visible. Le centre hospitalier s’estimant apparemment avoir apporté le minimum établi un billet de transfert pour l’Hôpital général de référence de Kinshasa, HGRK, l’ex Maman Yemo.

« J’ai faim, donnez moi à manger »

Le déplacement de Kimbawala dans la commune de Ngaliema au centre-ville se fait avec toutes les difficultés du monde. Mais l’arrivée à l’ex hôpital Maman Yemo est effective. Maman Yemo est prise en charge aux urgences. C’est déjà le soir.

Dans la journée du dimanche l’espoir semble renaître, maman Eugénie reprend le courage de parler. « J’ai faim, donnez moi à manger » parvient-elle à demander, tout en se plaignant des douleurs atroces et de chaleur.

La nouvelle de cette évolution positive de la situation fait l’objet es appels téléphoniques dans l’entourage, jusque dans le quartier. Certains proches de la famille et autres voisins se déplacent même jusqu’à l’hôpital. Et bien que tenus à distance par respect aux mesures barrières anti Covid-19, quelques uns font le siège dans l’environnage… Un membre de la famille fait régulièrement le pont entre les Urgences et les proches amassés à l’extérieur, apportant régulièrement les bonnes nouvelles de l’évolution de la situation. Tous rentrent de là vers le soir avec un moral

Maman Eugénie reçoit ses derniers soins de la soirée et se rendort paisiblement… pour ne plus se réveiller.  Le constat de son sommeil sans retour est constaté vers 4 heures du matin de ce dimanche 18 Octobre 2020.

Le mystère de ce drame demeure entier. Jusqu’ici les causes de l’incendie ayant causé l’irréparable ne sont pas encore connues, surtout que ce jour-là, il n’y avait pas de l’électricité comme c’est souvent le cas dans la plupart des quartier à Kinshasa.

SVP ! Aimez et Partagez
Pin Share
RSS
Suivez par Email
Twitter
Visit Us
Follow Me
LinkedIn
Share