Corridor Lobito. : Joe Biden, Tshisekedi, Lourenço, Hakainde et Mpango scellent un pacte historique
L’Angola, la République démocratique du Congo, RDC, la Zambie, la Tanzanie et les États-Unis d’Amérique ont scellé ce mercredi 4 Décembre 2024, à Benguela en Angola, leur engagement à faire du Corridor de Lobito une réalité économique et lui donner une position stratégique en Afrique et dans le monde.
C’est en effet lors de la réunion qui s’est tenue au complexe industriel du Grupo Carrinho, dans la ville angolaise de Benguela, en présence de João Lourenço de l’Angola, Joe Biden des USA, Felix Tshisekedi de la RDC, Hakainde Hichilema de la Zambie et Philip Mpango vice-président de la Tanzanie, qu’a eu lieu cet événement de haute portée économique et stratégique dans l’histoire de l’économie tant africaine que mondiale, avec au centre le Corridor de Lobito.
Même moral
A l’ouverture des travaux, le président João Lourenço, l’hôte du sommet, a rappelé l’importance stratégique du corridor de Lobito qui, avec le port de Lobito et le chemin de fer de Benguela, était dans les années 70 l’une des lignes ferroviaires les plus rentables au monde, transportant 3,3 millions de tonnes. de marchandises par an.
Le Chef d’Etat angolais a fait valoir que le Corridor de Lobito revêt une importance stratégique en raison de la contribution qu’il apportera à la stimulation du commerce intra-africain, dans le contexte de la zone de libre-échange continentale africaine et du commerce mondial.
Il a afin appelé toutes les personnes impliquées dans la réalisation de ce grand projet, en particulier les pays africains directement impliqués, les financiers et le consortium d’entreprises concessionnaire, « à promouvoir les actions nécessaires à la réalisation de cet important projet, qui impact positif sur le transport maritime et ferroviaire international, sur le commerce international, sur la transition et la sécurité énergétiques, sur la sécurité alimentaire et, en général, sur l’économie mondiale ».
A son tour, Joe Biden a salué l’importance des investissements dans le corridor de Lobito, soulignant l’impact positif du projet sur plusieurs domaines sociaux.
Le président américain a également promis de retourner en Angola pour voir le corridor de Lobito fonctionner réellement.
Le Chef de l’État congolais, Félix Tshisekedi, a quant à lui souligné l’importance du projet et l’accent mis sur davantage d’investissements, tout en relevant qu’avec une production combinée de trois millions de tonnes par an entre la RDC et la Zambie, ce projet permettra de réduire considérablement les coûts logistiques, augmentant ainsi les revenus d’exportation. .
« Ce corridor permettra de valoriser localement le cuivre et le cobalt, essentiels à la transition énergétique mondiale, tout en stimulant l’industrialisation et la compétitivité de la RDC (…) ’urgence d’une paix durable dans la région de l’Est de la RDC, soulignant l’importance de la stabilité pour le succès de projets tels que le Corridor de Lobito (…) Ce corridor catalysera la création de plus de 30 000 emplois directs et indirects réduisant la pauvreté et favorisant le commerce intra africain en ligne avec l’agenda 2063 de l’UA (…) Il est impératif que les richesses de notre sol contribuent directement au bien-être de nos populations »., à dit en substance Félix Tshisekedi
A son tour, le vice-président de la Tanzanie, Para Philip Mpango, a déclaré que la mise en œuvre du corridor de Lobito offrira des opportunités pertinentes pour le développement du continent dans des secteurs tels que l’agriculture, les énergies renouvelables, la transformation numérique, le commerce et la logistique, entre autres.
Il a aussi mis en exergue le soutien des États-Unis à l’amélioration de la plateforme, qui reflète le partenariat stratégique en cours avec le continent africain.
Il est important de souligner l’importance stratégique de ce pacte signé par les États-Unis d’Amérique avec la RDC, l’Angola, la Zambie et la Tanzanie dans le cadre du Corridor de Lobito. Il s’agit concrètement pour l’Oncle Sam de contrer tant soit peu l’influence dominante ainsi que les stratégies géopolitiques la Chine dans l’exploitation et le commerce des minerais surtout stratégiques en Afrique australe particulièrement.
