Cuivre mondial : La déstabilisation du secteur minier chilien va-t-elle profiter à la RDC ?

Cuivre mondial : La déstabilisation du secteur minier chilien va-t-elle profiter à la RDC ?

Avec environ 1 million de tonnes produits chaque année notamment dans sa mine géante d’Escondida, le Chili est le premier producteur mondial de cuivre. La menace de grève qui plane sur la mine de cuivre chilienne Escondida, la plus grande du monde, n’est toujours pas écartée. Au lendemain des deux jours de débrayage annoncés et finalement suspendus par les travailleurs cette semaine, aucun accord n’a été trouvé alors que ces derniers envisagent toujours un arrêt complet de travail. Ce qui à coût sûr va impacter sérieusement sur la production mondiale du métal rouge. Le monde minier retient donc son souffle…

Il faut dire que le sujet est délicat actuellement au Chili. Les employés avaient en effet déposé il y a quelques jours une motion de grève pour suspendre les activités 12 heures par jour au cours du mois de Septembre, afin de protester par rapport aux conditions de travail non sécurisées à la mine. Ce, après que la mort de deux travailleurs lors de la construction d’une mine en juillet a incité le président chilien Gabriel Boric à envisager la ratification d’une convention de l’Organisation internationale du travail sur la santé et la sécurité dans les mines, renseignent certains médias.

L’impact d’une potentielle grève sur la production de cuivre à Escondida reste encore à évaluer, et donc les conséquences au niveau des prix. Surtout que la demande mondiale est déjà affectée par le ralentissement de l’activité économique depuis quelques mois en Chine, premier consommateur mondial.

Cependant, les spéculations sur l’évolution de la situation peuvent pousser les prix vers le haut, comme c’est déjà arrivé tout récemment. Une situation qui n’est pas sans rappeler celle de 2017, quand une grève de plus de 40 jours a favorisé la hausse des prix du cuivre sur le marché.

Plusieurs pays dont les économies dépendent du cuivre, notamment la République démocratique du Congo, RDC, devrait donc garder un œil sur le cas d’Escondida, dans l’espoir d’accroitre ses revenus en cas de hausse durable des prix, suggèrent de spécialistes.

A noter que d’une manière générale, la RDC, premier producteur africain du cuivre, sera une des principales bénéficiaires de l’envolée attendue du prix du cuivre dans le monde. Selon certaines estimations de Fitch, une agence de notation financière internationale, la production congolaise va presque doubler dans la décennie en cours partant de 2021. Elle pourra passer ainsi de plus d’un million de tonnes en cours, à plus de 2,4 millions de tonnes à la fin de la décennie.

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