L’orgasme féminin : Des idées reçues à relativiser…

L’orgasme féminin : Des idées reçues à relativiser…

Il existe deux orgasmes, le point G est un mythe, les femmes qui ne jouissent pas sont frigides… Voici une analyse de certaines idées reçues qui continuent de faire de l’ombre à la jouissance féminine.

L’orgasme féminin a quelque chose de mystique, de mystérieux, voire quelque chose qui relèverait presque de l’inatteignable pour certaines. Aujourd’hui encore, de nombreuses idées reçues entourent la jouissance féminine. En marge de la Journée mondiale de l’orgasme, qui a eu lieu le 21 décembre de chaque année, une sexologue démêle le vrai du faux pour jouir, enfin, sans entraves.

Il y a deux orgasmes : le vaginal et le clitoridien

Faux. Si cette idée a longtemps été la norme, elle n’est pas avérée. «Par méconnaissance, on a tendance à penser qu’il existe deux types d’orgasmes. C’est ainsi que celles qui ne jouissent que par la masturbation du gland du clitoris, pensent qu’elles ne peuvent pas avoir d’orgasme grâce à la pénétration», indique une sexologue. Cette fausse information est notamment due à la non maîtrise du fonctionnement du clitoris. L’experte le rappelle : «Il est le seul organe de plaisir chez la femme. Il présente une partie externe mais aussi interne. L’orgasme peut ainsi être créé lors de la pénétration, qui stimule cette partie interne».

Le point G est un mythe

Faux. Ce fameux point G comme Gräfenberg, du nom du gynécologue allemand qui fut le premier à mentionner cette zone particulièrement érogène, existe bel et bien. Et sa mystification n’est pas fondée car il est accessible assez facilement : «La zone se trouve à l’intérieur du vagin, à une distance d’un à quatre centimètres de l’entrée. On peut donc toucher le point G avec le doigt», explique la sexologue.

Cependant, pour en tirer le maximum de plaisir, il est nécessaire de l’éduquer. L’experte indique qu’il faut «aller le chercher et l’entretenir avec son doigt». La professionnelle rappelle qu’il est également indispensable de connaître son corps pour faciliter l’accès à cette zone, sinon, «on peut soit le découvrir par hasard avec son partenaire, soit ne jamais le connaître».

Le clitoris est le seul organe de plaisir chez la femme

Faux, mais… ils y contribuent. Les préliminaires permettent de «déclencher les pulsations et sécrétions vaginales. Les deux favorisent la lubrification et donc une meilleure pénétration», explique la professionnelle. Mais en réalité, chaque femme est différente. Pour celles qui se connaissent parfaitement et qui ont érotisé leur corps, l’accès à l’orgasme sera plus simple. Mais «pour celles qui ne se sont pas découvertes ou qui n’aiment pas le sexe, de longs préliminaires ne changeront rien», précise la spécialiste. Sans oublier que l’orgasme dépend également de l’état d’esprit dans lequel nous sommes.

Les femmes atteignent moins facilement l’orgasme que les hommes

Vrai, mais… «Ce n’est pas qu’elles l’atteignent moins facilement, mais le lâcher prise est plus long que celui de l’homme», éclaire la sexologue.

Se masturber favorise l’orgasme

Vrai. Se toucher permet de mieux connaître son corps, de le comprendre et donc de savoir ce qui nous plaît ou non. Pour ce faire, «il faut avoir une ‘boîte à fantasmes’ bien remplie, et se représenter mentalement quelque chose qui va nous exciter», conseille l’experte.

Certaines positions sont plus favorables à l’orgasme

Faux. Ç’aurait été bien trop facile. Même si on a déjà tous jeté un œil au Kama-sutra pour améliorer nos prouesses sexuelles, il n’y a pas de positions garantissant l’orgasme à tout le monde. «Chacun a un corps différent, et chaque personne va découvrir quelle position l’excite plus», explique la sexologue. Mais lorsque vous testez de nouvelles positions, ne perdez pas espoir si l’orgasme ne vient pas immédiatement. Comme le dit Carole Ruvira, «c’est comme faire la cuisine, on refait un plat plusieurs fois avant de le réussir».

Une femme ne peut pas avoir plusieurs orgasmes lors d’un rapport

Faux. Et c’est d’ailleurs tout le contraire. Contrairement aux hommes, les femmes peuvent être multi-orgasmiques. Mais pour que cela soit réalisable, «il faut un peu d’entraînement et s’assurer que l’on a bien érotisé tout son corps», conseille la professionnelle.

L’orgasme d’une femme dépend de la taille du sexe du partenaire

Faux. Votre compagnon peut arrêter de se mettre la pression (ou de faire le fier). L’orgasme d’une femme dépend surtout de la stimulation des bulbes clitoridiens. «Plus ils sont titillés, plus le degré d’excitation augmente et plus on a des chances d’avoir un orgasme», développe l’esperte. De plus, le vagin est malléable et peut accueillir toutes tailles de pénis. Néanmoins, «si l’homme a un micro-pénis, il est difficile d’avoir du plaisir via la pénétration», ajoute la sexologue.

Une femme qui n’a pas d’orgasme est frigide

Faux. «Il faut plutôt parler de connaissance du corps, préconise la professionnelle. Celle qui n’a pas d’orgasme ne maîtrise pas encore sa sexualité». L’experte Carole Ruvira rappelle cependant que l’orgasme n’est pas une fin en soi. «Cet instant de plaisir est juste un moment de bien-être pour elle», complète-t-elle. Cette jouissance ultime n’est pas obligatoire ni automatique. Elle dépend aussi beaucoup du contexte global dans lequel on se trouve.

L’orgasme féminin est plus intense que l’orgasme masculin

Ni vrai, ni faux. Il est difficile de réellement mesurer l’intensité de l’orgasme chez la femme ou l’homme puisque chaque personne le vit de manière différente. L’unique vérité est que «les deux atteignent le même niveau de plénitude quand ils ont un orgasme. Ils ressentent cette sensation de bien-être de la même manière», affirme la sexologue.

LesNews/LeFigaro

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