RDC : 6 confessions religieuses sur 8 ont désigné le Président de la CENI. Qui est-il ?

Le Rendez-vous attendu de ce mardi 27 Juillet 2021 s’est bien tenu au niveau de la composante « Confessions religieuses », pour la désignation du successeur de Corneille Naanga à la tête de la Commission électorale nationale indépendante, CENI. Et le choix de la majorité des confessions religieuses, concrètement 6 sur 8, a été finalement opéré. Bien que le nom de l’heureux promu n’a pas été cité formellement, tout porte à croire qu’il s’agit de Denis Kadima Kazadi, initialement candidat proposé par l’église Kimbanguiste.

C’est par faute d’un consensus sur un des six candidats en lice que la majorité des confessions religieuses a finalement opté pour le vote. Et elles devaient ainsi trancher entre quatre candidats qui ont émergé du lot après les premières tractations. Il s’agit de Roger Bimwala, candidat de l’Armée du salut, Denis Kadima proposé par l’Église Kimbanguiste, Cyril Ebotoko, celui de la Cenco et Daniel Kawata candidat de l’Eglise du Christ au Congo.

Face à l’exigence de l’Eglise Catholique et Protestante, ECC, à ne procéder que par consensus, les six confessions religieuses kimbanguiste, églises du Réveil, orthodoxes, musulmans, églises indépendantes et Armée du salut, partisanes du vote, ont quitté le centre catholique Interdiocésain à Gombe pour le siège de la Commission d’intégrité et médiation électorale, CIME, à Ngaliema. Les travaux s’y sont alors poursuivis jusque tard dans la soirée et ont abouti à la désignation de Denis Kadima (bien que formellement le nom n’a pas été cité) par l’ensemble des 6 confessions religieuses présentes, lesquelles ont par conséquent signé le PV ad hoc devant être transmis à l’Assemblée nationale, conformément au calendrier prévu. Plusieurs sources concordantes affirment ainsi.

La désignation du nouveau Président de la CENI qui vient d’avoir lieu devrait intervenir ce mardi 27 juillet 2021 conformément au calendrier dressé par l’Assemblée Nationale. Et c’est donc aux confessions religieuses, dont huit sont reconnues en RDC, que revenait le droit de choisir le candidat-président de la Centrale électorale ainsi qu’un autre membre pour la plénière.

Il est claire que l’absence de l’Eglise Catholique et celle Protestante, ECC, dans la seconde partie de ces travaux n’est pas de nature à favoriser la quiétude du choix opéré par les 6 autres confessions religieuses. Une certaine opinion craint la répétition de l’épisode Malonda en 2020, étant donné la similitude de faits. Un dossier qui reste vraisemblablement encore ouvert.

Denis Kadima Kazadi en quelques lignes

Né le 21 septembre 1961 en RDC, Denis Kadima est présentement le directeur exécutif de l’Institut Électoral pour une Démocratie durable en Afrique, EISA. 

Ancien directeur du référendum et élections de l’ONU au Soudan (juillet 2010 à mars 2011) et conseiller technique principal du PNUD en Tunisie (avril à juillet 2011), il est aussi licencié en sciences politiques et administratives de l’Université de Lubumbashi (1987).

En outre, il détient un master en sciences politiques et un diplôme postuniversitaire en administration des affaires de l’université de Witwatersrand située à Johannesburg, en Afrique du sud (1997 et 1999). 

Par ailleurs, Denis Kadima est un expert en élections, démocratie et bonne gouvernance et est doté de plus de 30 ans d’expérience professionnelle. Il a à son actif des compétences solides dans les domaines du leadership, la planification stratégique, la conception et la direction des programmes, la levée de fonds (fundraising, ndlr), la gestion axée sur les résultats, le réseautage, la gestion des ressources humaines et la gestion financière. 

De 1987 à 1992, il a été tour à tour chef de service et gérant de succursale à la Banque Commerciale Zaïroise (RDC) et de 1995 à 1998, il a dirigé le Programme de l’Ashoka Innovateurs pour le Public basé en Afrique du sud. 

A noter qu’en 2020, c’est Ronsard Malonda, candidat de l’église Kimbanguiste, qui était élu au dernier tour face à Denis Kadima et Cyrille Ebotoko. Un choix qui avait rencontré l’opposition d’une bonne partie de l’opinion congolaise jusqu’à empêcher son entérinement. Cette fois-ci, c’est Denis Kadima soutenu cette fois-ci par les Kimbanguistes qui sort victorieux.

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