RDC : Les ambitions agricoles de Katumbi
Le secteur minier constitue essentiellement depuis les années 70 le socle de l’économie de la République démocratique du Congo, RDC. Un aspect des choses qui représente à la fois un avantage et un désavantage pour ce pays continent, classé malheureusement parmi les plus pauvres de la planète. L’agriculture s’impose comme la solution pouvant sortir ce pays de la dépendance de ses richesses du sous-sol. Une évidence prônée toujours par des spécialistes. L’homme d’affaires et politique congolais Moîse Katumbi s’y mêle.
Moïse Katumbi dans les champs de maïs (Photo droits tiers)
Plusieurs acteurs publics en Rdc misent sur l’agriculture pour renverser la domination minière. Certains d’entre eux ont pratiquement investi dans le monde agricole partout au pays. Moïse Katumbi qui est de ceux-là, a par exemple investit dans des milliers d’hectares de champs de maïs dans la province du Grand Katanga.
Les craintes de Katumbi est de voir les mines s’épuiser dans cinq, dix, quinze ans, alors que la Rdc n’exporte rien pratiquement. Il faut alors investir sérieusement dans l’agriculture « pour moi, le vrai cuivre vert c’est le maïs, c’est l’agriculture », a-t-il expliqué,
Développer le potentiel d’expansion de la terre des superficies cultivées est l’un des principaux aspects à prendre en compte pour assurer le développement de l’agriculture dans un pays. En élargissant son activité agricole du maïs à la riziculture, Moïse Katumbi souhaite assurer une sécurité alimentaire à Kashobwe, son village. « Le grand Katanga a besoin de 2 millions de tonnes de maïs chaque année, donc nous nous produisons même pas 10% de notre maïs », a encore soutenu l’homme politique.
Pour accroître la productivité du travail et le niveau des revenus, mais surtout pour créer des emplois décents, cet ex-gouverneur du Katanga est convaincu que la transformation structurelle de l’agriculture reste donc la condition préalable.
A noter de l’avis des spécialistes, le développement de l’agriculture permettra in fine à tout le continent africain de combler la question du déficit alimentaire. L’idée de l’Afrique grenier du monde est bien largement répandue à travers le continent. Le continent dispose des terres arables les plus vastes au monde et l’eau ne manque pas. En 2.100 le continent comptera 4,5 milliards d’humains, autant de bouches à nourrir.