RDC : Les cris toujours vifs des victimes des conflits armés

RDC : Les cris toujours vifs des victimes des conflits armés

La partie Est de la République démocratique du Congo, RDC, une des régions riches en ressources minières du pays, vit toujours dans des conflits armés, avec des victimes au quotidien parmi les femmes et les enfants, sans compter les hommes. Une situation qui perdure depuis de décennies. L’Etat de siège instauré par le Gouvernement de Kinshasa semble se buter à la dureté de la situation telle qu’enracinée.  Les victimes de leur côté ne se lassent pas de demander que Justice soit faite.

Céline vit à l’est de la RDC et est une victime des conflits armés sans fin depuis plusieurs années dans cette région. Chaque jour, elle tente petit à petit de se reconstruire et d’oublier les scènes d’horreur gravées dans sa mémoire. Marquée par ces années de violence, elle espère un jour que les victimes pourront obtenir justice.

« J’étais victime dans les guerres depuis que suis petite et d’ailleurs mes amis de mon âge et qui ont grandi avec moi ont tous été tués, j’ai vu d’autres êtres violés devant mes yeux. Le gouvernement congolais doit tout faire pour voir si un tribunal doit être établi pour que ces victimes puissent obtenir justice, car il y en a qui sont là, qui continuent de souffrir et qui ont perdu la joie de vivre », explique Céline au micro de l’AFP.

Obtenir justice… pour les victimes de la RDC, mais aussi d’autres pays voisins où ont eu lieu des crimes graves comme le Rwanda ou le Burundi. C’est ce à quoi réfléchissent des acteurs judiciaires et des organisations internationales qui luttent pour la promotion des droits humains. Une de leurs réunions s’est tenue à Goma, à l’est de la RDC.

« Nous pensons qu’il faut inclure les juridictions internationales, des juges nationaux dans un processus qui vise à la poursuite, à la répression de ces infractions qui sont encore une fois gravissimes, un tribunal international spécial pour juger de ces crimes, c’est intéressant mais ça ne suffit pas car il faut pouvoir être plus près non seulement des victimes mais également au plus près des auteurs de manière à apporter une réponse qui sont la plus adaptée au contexte, aux réalités locales », explique Margaux Wipf, Coordinatrice du programme pour la promotion de l’Etat de droit en Afrique subsaharienne.

Très souvent, lors de conflits, les auteurs de crimes graves échappent à toute justice, en se rendant par exemple dans un pays voisin. Mais pour les participants à ce colloque, l’une des solutions serait que les pays de la région des grands lacs puissent coopérer sur le plan juridique, afin de permettre notamment que les mesures qui vont s’appliquer dans un pays soient appliquées dans un autre pays. « Donc on ne pourra plus fuir la justice parce que juste on a franchi la frontière », explique Julien Gustave Kavaruganda, bâtonnier au barreau du Rwanda.

L’état de siège déclaré par le Président Tshisekedi depuis le 2 Mai pour l’Ituri et le Nord-Kivu, deux provinces de l’Est de la RDC, est maintenant à sa onzième prolongation. Les résultats enregistrés jusqu’ici sur le terrain constituent la pomme de discorde entre les pro et les anti. Une réalité qui ne semble pas cependant influencer l’Exécutif national congolais, qui ne pense lever cette mesure que lorsque les causes qui avaient concouru à sa prise auront été vaincues.

LesNews.Cd/AfricaNews.com

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