Insécurité à l’Est de la RDC : Sesanga accuse, Monsenepwo récuse
La République démocratique du Congo, RDC, continue de vivre dans une sécurité récurrente dans la partie Est de son territoire. Une situation qui préoccupe plus d’un congolais. Les autorités nationales ont pris des engagements avec de forces régionales en vue de combattre, en appui de l’Armée congolaise, les groupes armés et terroristes qui écument les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri particulièrement touchées
Pour Delly Sesanga Hipungu, qui clôturait ce dimanche 16 Octobre 2022 les assises du bureau politique élargi de son parti Envol : « Le goût du pouvoir a pris le déçu sur la promesse de la fin de l’insécurité qui a fait promettre certains (Felix Tshisekedi, NDLR) d’aller s’installer à Goma dans la partie orientale du pays », dénonçant par-là la politique sécuritaire à l’Est du Chef de l’Etat Congolais.
Poursuivant dans ses accusations, ce député national constate que le déploiement de la force régionale « n’a pas de calendrier précis », et que cela « énerve plus que ça ne rassure ».
Pour le président de l’Envol, la RDC n’est pas gouvernée et il y a un recul sur le plan politique. « Le régime Tshisekedi est essoufflé… Ils n’ont pas de bilan. Ils savent qu’en 2023, ce sera difficile. Seule la fraude reste leur exutoire », tranche-t-il.
Delly Sesanga regrette en outre que l’économie congolaise soit toujours extravertie. Il n’a pas non plus manqué de tirer sur le programme de développement des 145 territoires de la Rdc, un himalayesque chantier national que le Président Tshisekedi s’apprête à lancer officiellement dans les prochains jours.
« Le programme de 145 territoires correspond à ces actions d’urgence conçues et exécutées sans vision de développement durable et aucune autre intention que d’impressionner la galerie dans une optique de propagande politique«
La récusation de Jean-Thierry Monsenepwo
En réaction, Thierry Monsenepwo, proche politique du Président Tshisekedi, refuse carrément à l’opposant Sesanga la moralité de tenir un tel discours qu’il juge « incendiaire » d’entrée le jeu.
« Delly Sesanga a pratiqué le RCD/Goma et le MLC, 2 rébellions ayant servi de couverture aux agressions Rwandaise et Ougandaise… Comment comprendre qu’il s’étonne de la résurgence du M23 et décréter que l’occupation de Bunagana est le symbole de la faillite de l’État ?…Comment expliquer qu’il fasse du pouvoir actuel l’auteur de tous les péchés d’Israël ? », dénonce Monsenepwo.
Selon ce cadre de l’Union sacrée de la nation, plateforme de soutien au pouvoir actuel, Delly Sesanga « a fait une sortie de route qui ne ressemble ni à son éducation ni à son cursus ». S’il a annoncé sa candidature à la présidence de la République, « parce que fatigué, selon ses propres mots, de toujours évoluer dans l’ombre des autres ».
« Je suis de ceux qui pensent que l’élu de Luiza a certainement été recruté (par ceux qui veulent) rendre invivable l’année électorale », pense Monsenepwo.
« L’époque où les Congolais croyaient encore au messianisme politique et à la poudre de Perlimpinpin est totalement révolue… Le Président Tshisekedi n’a jamais promis monts et merveilles pour bénéficier de la confiance du souverain primaire… Il s’est tout simplement engagé à coordonner les efforts de toutes les forces vives de la nation pour accroître le mieux-être de tous », conclut Thierry Monsenepwo.
