Rdc : Martin Fayulu « crucifie » à nouveau Félix Tshisekedi

Ce Jeudi 11 Février 2021, Martin Fayulu a été face à la presse comme annoncé depuis le début de la semaine. A cette occasion, celui qui continue de revendiquer la victoire à la présidentielle du 28 Décembre 2018, a abordé plusieurs points saillants liés à la situation actuelle en Rdc. Des activités scolaires et académiques à l’arrêt aux réformes institutionnelles, en passant par la pandémie du Covid-19, l’accession du Président Tshisekedi à la tête de l’UA, l’Ambassadeur américain Mike Hammer, etc., autant des sujets sur lesquels Fayulu a révélé sa pensée. Des points de vue qui n’ont pas manqués de soulever quelques critiques au niveau de l’opinion.

Martin Fayulu appelle les Congolais à la résistance selon ses termes. Pour lui en effet, il n’y a pas de rupture entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila. Felix Tshisekedi travaille avec Kabila. Paul Kagame est le chef de Félix Tshisekedi et Joseph Kabila. La sortie médiatique de Martin Fayulu de ce jeudi 11 Février aura tenu toutes ses promesses, l’homme ne s’est pas départi de sa virulence verbale vis-à-vis du pouvoir actuel dirigé par Félix Tshisekedi, son allié d’hier qu’il continue de traiter de tous les maux.

Ci-après, quelques propos tenus par Fayulu à cette occasion sur certains points de l’actualité en Rdc.

De « violations » de la Constitution

« Nous nous sommes opposés à Kabila en ce qui concerne les violations de la constitution. Peuple Congolais, mobilisez-vous pour stopper les violations de la constitution. Lorsque Monsieur Félix Tshisekedi a nommé les juges de la cour constitutionnelle, il a violé la constitution, je l’ai dénoncé »,  

De Bemba, Katumbi et Lamuka

« Il y a certains amis qui sont partis à l’union sacrée, il faudra encore faire des dessins pour comprendre ? Lamuka existe, Lamuka c’est le peuple qui l’a créé, Lamuka continue. Ceux qui sont ou étaient, s’ils veulent partir, c’est leur problème mais il y aura certainement d’autres personnes qui viendront dans Lamuka en respectant la charte de Lamuka… Nous avons fait muter la plateforme électorale en une plateforme politique avec un objectif fondamental : nous voulons conquérir le pouvoir ensemble. Nous sommes régis par le texte. Et dans le texte il est dit, quelqu’un qui quitte Lamuka ne revendique pas le droit de quoi que ce soit. Alors pourquoi voulez-vous qu’on tue Lamuka ? Ceux qui ont créé le parti démocrate aux Etats-Unis, est-ce qu’ils existent encore ? Est-ce que parce qu’ils sont morts ils ont demandé de tuer le parti ? Lamuka appartient au peuple. Nous allons tous partir et les gens viendront, ils vont continuer. Mais le jour où les gens se réuniront tous ensemble pour dire, nous voulons tuer Lamuka, ça sera leur problème. Mais aujourd’hui, Lamuka existe ».

De l’accession de Félix Tshisekedi à la Présidence de l’UA

« C’est symbolique, ce n’est pas le poste d’un individu, c’est le poste du pays. Malheureusement pour nous, c’est un usurpateur qui prend ce poste, il ne fera rien ».

De la Cour Constitutionnelle

 « Aujourd’hui, nous n’avons pas une Cour Constitutionnelle, parce que cette cour est illégitime, illégale. J’ai pitié des ambassadeurs qui traitent avec des institutions illégitimes et ils le savent… Nous nous sommes opposés à Kabila en ce qui concerne les violations de la constitution. Peuple Congolais, mobilisez-vous pour stopper les violations de la constitution. Lorsque Monsieur Félix Tshisekedi a nommé les juges de la cour constitutionnelle, il a violé la constitution, je l’ai dénoncé »

Des réformes et des prochains scrutins

 « Il faut qu’on soit ensemble pour discuter sur les réformes. Nous voulons une loi électorale qui fera en sorte qu’à la fin du scrutin, les résultats soient directement digitalisés… Ils viendront vous dire qu’il n’y a plus le temps. Nous étions occupés à chasser Kabila, les deux ans passés ne comptent pas et ce n’est plus possible d’organiser les élections en 2023. Jamais. Jamais de la vie, il n’y aura un glissement. S’ils veulent tuent qu’ils tuent ».

De Mike Hammer, Ambassadeur des Etats-Unis en RDC

 « Je suis malheureux de constater que ce n’est pas le détail diplomatique. Je ne sais pas si l’ambassadeur des Etats Unis en Ethiopie, en Afrique du Sud ou au Nigéria peut faire tout ce qui se fait ici et que les Ethiopiens le laissent tranquille. Je trouve que c’est anormal, nous ne sommes pas des néo colonisés. S’il y a des Congolais qui acceptent d’être néo colonisés, pas moi, en tout cas pas Lamuka, pas les membres de Lamuka et pas le peuple congolais. Vous m’appelez le commandant du peuple, c’est pourquoi je dis à ce peuple, n’ayez pas peur »

 Des activités scolaires et académiques, de la pandémie du coronavirus

« L’école doit reprendre. Les élèves doivent rentrer à l’école. Votre commandant vous dit ceci: chers enseignants préparez-vous à reprendre les cours. La qualité de l’éducation déjà n’est pas si bonne… Février arrive à sa fin. Les élèves vont passer l’examen comment? Qu’est-ce qu’ils ont appris? Nous apprenons que certains établissement organisent des collations de grades, mais comment … A- t-on peur parce qu’on ne peut pas soutenir la gratuité de l’enseignement. Qu’on nous dise ce qui se passe exactement. Parlons de la pandémie, la prise en charge est faite comment? Les ménages sont-ils soutenus? Les entreprises sont-elles aidées? Comment cela se passe? Comparez avec d’autres pays africains. A t-on commandé le vaccin ».

Du dossier d’assassinat de Chebeya et Bazana

« Mon ami Chebeya, ce monsieur qui a travaillé pour les sans voix, risquait sa vie. Il quittait chez les gens la nuit. Maintenant, vous avez suivi l’enquête qui vient d’être publiée ces jours-ci par RFI, déjà vous avez compris quand on vous a dit qu’il a été étouffé, c’est pour cela, il faut rouvrir l’enquête. Mais depuis longtemps nous demandons une enquête indépendante, une enquête internationale pour que les auteurs de ces crimes-là soient jugés et punis »

A noter que cette sortie médiatique de celui que ses partisans appellent « Commandant du peuple », intervient  moins d’une semaine après que Adolphe Muzito son coéquipier avait animé une conférence-débat, au cours de laquelle cet ex premier ministre du régime Kabila n’avait pas non plus fait des cadeaux à l’actuel pouvoir de Félix Tshisekedi.

Au niveau de l’opinion, les positions développées par Martin Fayulu dans son point de presse divisent. Plusieurs qui ne sont pas d’accord avec lui, trouvent que cet ex candidat à la présidentielle de Décembre 2018 n’évoluent pas dans ses positions deux ans durant, alors que beaucoup de choses ont changé depuis en faveur du Président Tshisekedi.

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