Félix Tshisekedi a-t-il fait son choix entre Kamerhe et Katumbi pour la bataille de 2023 ?

Félix Tshisekedi a-t-il fait son choix entre Kamerhe et Katumbi pour la bataille de 2023 ?

Après plusieurs demandes systématiquement rejetées, Vital Kamerhe a finalement reçu gain de cause en bénéficiant d’une mise en liberté provisoire. Ca fait jaser depuis le lundi 6 Décembre qu’est intervenue cette décision. L’opinion cherche à comprendre ce qui a bien pu évoluer dans le dossier pour qu’on assiste à cette volte-face de la justice congolaise. De thèses sont évoquées, à tort ou à raison.

Joie et déception. Deux mots qui résument les sentiments observés dans l’opinion depuis la mise en liberté provisoire de Vital Kamerhe, celui que d’aucuns surnomment « Mwalimu », maître.

Incarcéré depuis avril 2020, le président de l’Union pour la nation congolaise, UNC, et ancien directeur de Cabinet du Président Tshisekedi, a bénéficié de la décision de la  Cour de cassation le lundi 6 décembre lui accordant la mise en liberté provisoire. Une requête maintes fois introduite par le passé par les avocats mais chaque fois rejetée par les juges en charge de son dossier. « Celui qui trouve sans chercher est celui qui a longtemps cherché sans trouver », dixit Gaston Bachelard, une assertion qui semble convenir à merveille à Vital Kamerhe, commentent certains analystes

Vital Kamerhe le jour de sa liberation (Photo droits tiers)

Condamné le 20 juin 2020, en première instance à 20 ans de prison ferme dans l’affaire des travaux des 100 jours où il est accusé d’avoir détourné environ 50 millions de dollars, Vital Kamerhe a vu sa peine réduite à 13 ans de privation de liberté, un an plus tard, au terme du procès en appel, en juin 2021. Les partisans de Vital Kamerhe n’ont jamais cru à la culpabilité de leur leader qui, pour eux, n’a été qu’une victime de machinations politiques. La question qui pourrait se poser est de savoir pourquoi cette mise en liberté maintenant ? Il est vrai que depuis plusieurs mois, le président de l’UNC ne séjournait plus dans sa cellule de la prison centrale de Makala, en raison de son état de santé qui s’était considérablement dégradé. Un mobile toujours mis en doute par une certaine opinion. La mine radieuse affichée par Kamerhe au sortir de sa « prison » est venue encore corroborée ces doutes.

Une attitude de Vital Kamerhe au cours de son procès public sur la télévision nationale (Photo droits tiers)

Mais faut-il voir des raisons politiques derrière cette mise en liberté provisoire ? En juillet dernier, le Président Félix Tshisekedi s’exprimait en ces termes, concernant celui qui demeure son principal allié : « Ce qui est arrivé, nous le déplorons tous, mais je continue à croire que Vital Kamerhe est non seulement quelqu’un de sérieux, de correct, mais en plus quelqu’un dont la République a besoin grâce à son intelligence, grâce à son expérience et je suis convaincu qu’il jouera à nouveau un rôle dans ce pays ».

Pour plusieurs analystes, il n’est donc pas exclu que cette décision judiciaire controversée que vient de bénéficier Vital Kamerhe puisse cacher des intérêts politiques. La nouvelle majorité dite « Union sacrée de la nation » formée autour du Chef de l’Etat Congolais il y a presque un an, bat de l’aile. Un allier majeur de cette union sacrée, Moïse Katumbi pour ne pas le citer, n’est plus en odeur de sainteté avec le Président Tshisekedi. Un secret de polichinelle. Réchauffer certaines vieilles relations en vue de l’échéance majeure de 2023 représente un intérêt majeur pour Félix Tshisekedi, dont l’ambition de se succéder à lui-même  pour un second mandat est bien vive. La relaxation de Vital Kamerhe pourrait entrer dans cette logique soutient-on dans certains milieux. Et l’avenir n’est pas très loin pour départager les différentes thèses.

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