La FEC renvoi le Conseil d’Etat dans le dossier Albert Yuma en évoquant les mesures barrières

Le 26 novembre dernier, Albert Yuma a été reconduit à son poste de président à l’issue d’une assemblée générale élective de la Fédération des entreprises du Congo, FEC. Une réélection ensuite annulée par le Conseil d’Etat à la suite d’une requête de Dieudonné Kasembo, l’un des candidats à ce poste, qui avait accusé l’Assemblée générale ordinaire de la FEC de n’avoir pas pris en compte sa candidature lors dudit scrutin. Le Conseil d’Etat a arrêté un calendrier en vue d’une nouvelle élection du président du conseil d’administration du Patronat congolais le 23 décembre prochain. La FEC s’y oppose farouchement.

En effet, dans une correspondance adressée vendredi 17 décembre au Greffier en Chef du Conseil d’Etat, la FEC dénonce la violation de ses dispositions statutaires et de son Règlement intérieur en demandant une nouvelle élection.

Dieudonné Kasembo

Dans sa lettre signée par John Nkono, son secrétaire général, l’organisation patronale souligne : « De toute évidence, la convocation d’une partie du corps électoral par votre lettre du 16 décembre 2020 pour une élection dont vous avez fixé la date au 23 décembre constitue une violation flagrante des dispositions des articles 13 alinéa 3 point f), 16, 23 et 26 alinéa 3 des statuts de la FEC, combiné avec l’articles 11 du Règlement intérieur de la FEC auquel renvoie expressément l’article 23 des statuts. Elle n’en respecte ni les conditions de fond, ni les conditions de forme requises ».

L’occasion faisant le larron, la FEC évoque carrément les mesures barrières anti Covid-19 renforcées par les autorités congolaises avec un couvre-feu à partir du vendredi 18 Décembre sur toute l’étendue de la Rdc. Elle note que la mesure prise par le Conseil d’Etat « … se situe aux antipodes adoptées les plus hautes autorités du pays, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19, et qui interdisent à dater de vendredi 18 décembre 2020, c’est-à-dire dans la période que vous avez choisie tout rassemblement de plus de dix personnes. Or, pour votre gouverne, le Conseil d’administration de la FEC compte plus de cent membres ».

En conséquence, le Patronat qui se dit respectueux des décisions de justice et des lois de la République et « … ne saurait donner suite… » à la correspondance du Conseil d’Etat.

Albert YUMA

A noter que le vote d’Albert Yuma avait été organisé par plébiscite. Ses deux concurrents, Michel Sefu et Dieudonné Kasembo Nyembo, avaient été recalés par la Commission des sages avant le vote en conseil d’administration. Ce qui avait poussé Dieudonné Kasembo Nyembo à saisir le juge des référés du Conseil d’État.

Dans sa plainte, l’associé gérant de la société Gecotrans SARL et président de la commission PME à la FEC demande que la Commission des sages ne puisse pas, préalablement au conseil d’administration, retenir un candidat unique au poste de président, et que le vote soit organisé à bulletins secrets pour garantir aux membres leur liberté de choix. Mais apparemment, le Conseil d’administration de la FEC ne vit pas les choses de la même manière.

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