Le Congo a vu sa note souveraine revu en hausse à « CCC+ »

La note sur la dette à long terme de la République du Congo a été rehaussée tout dernièrement de « CCC » à « CCC+ » par l’agence de notation financière Fitch Ratings. C’est le niveau le plus élevé de la catégorie « ultra spéculatif », soit à cinq crans du défaut de paiement.

Le Congo devrait bénéficier de la conjoncture favorable liée à la hausse du prix de cette ressource sur le marché international. C’est d’ailleurs le cas pour la plupart des pays producteurs de pétrole, renseigne une source. Selon Fitch, cela va relever à 27,9 % du PIB les recettes publiques en 2022 puis à 27,2% en 2023, contre 23,9% en 2021. « Cette augmentation de la liquidité renforce la capacité du Congo à faire face à ses amortissements extérieurs plus élevés cette année et l’année prochaine, à 9,7% et 7,3% du PIB, respectivement (5,7% en 2021) » note l’agence.  En 2024, Fitch table sur un prix du baril à 65 dollars US contre 100 dollars en 2022. Une baisse qui, à priori, n’aura pas un impact considérable sur les finances publiques, malgré la dépendance du pays aux recettes pétrolières. L’agence estime que Brazzaville va combler cette baisse par une hausse de 3% de sa production grâce notamment à la conclusion de nouveaux accords avec les principaux producteurs de pétrole du pays que sont Total, Eni et Perenco.

Fort de cela, Fitch anticipe sur une croissance de 3,4 % de l’économie congolaise en 2023 tirée notamment par le secteur pétrolier. « La croissance de l’économie non pétrolière sera tirée par une plus grande liquidité en dollars américains, une augmentation des dépenses d’investissement du gouvernement (de 3,2 % du PIB en 2021 à 3,7 % en 2022 et 4,6 % en 2023) et des investissements privés dans le secteur minier » peut-on lire.

Cependant, la dette publique congolaise constitue l’un des points sur lesquels l’agence fait preuve de pessimisme. Après une envolée à 104% du PIB en 2021, Fitch table sur une diminution de la dette à 78,8 % d’ici 2023 avant de repartir à 84,3 % en 2024. Le pays, de concert avec le FMI, a récemment engagé un apurement de sa dette intérieure mais pas suffisant pour le moment pour ramener la dette en dessous du seuil communautaire de 75% exigé en zone CEMAC.

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