Nord-Kivu : Cette interpellation de l’évêque du diocèse de Goma
L’évêque du diocèse de Goma, Mgr Willy Ngumbi, a, au cours de la messe du sacrement de la confirmation célébrée ce dimanche 21 Juillet à la paroisse Notre Dame du Mont Carmel, exhorté ses fidèles à la paix et l’unité, apporte une source sur place.
Cette messe pour le sacrement de la confirmation à la paroisse Mont Carmel a en effet servi de plateforme pour un appel émouvant de Mgr Ngumbi à la réconciliation, à la solidarité et à la construction d’un avenir paisible pour tous les habitants de la région déchirée par la guerre. La province du Nord-Kivu, qui a pour chef-lieu la ville de Goma, étant dans une situation sécuritaire éprouvante, avec la guerre d’agression rwandaise sous couvert du M23, qui a mis sous occupations des envahisseurs plusieurs de ses territoires, notamment Lubero, Rutshuru, Masisi et Nyiragongo.
Face à ce tableau sombre, l’évêque du diocèse de Goma, Mgr Willy Ngumbi, s’est montré interpellateur ce dimanche lors de la messe qu’il a célébrée.
« Dans cette période difficile, il est crucial que nous ne nous laissions pas diviser en tant que frères, mais que nous cherchions plutôt à construire la paix. (…) Nous cherchions plutôt à construire la paix », a-t-il déclaré en substance, tout en déplorant les divisions inutiles avant de mettre en lumière les dimensions politiques et économiques des conflits qui sévissent dans cette partie meurtrie de la RDC pendant bientôt trois décennies.
Reprenant à l’occasion les enseignements du pape François, Mgr Ngumbi a exprimé que la guerre est un aveu d’échec, une preuve que la société n’a pas réussi à construire l’unité, à partager équitablement les richesses nationales, ni à gérer efficacement les biens publics. Pour lui, les fidèles catholiques ont un rôle crucial à jouer en travaillant à construire l’unité dès le niveau familial, qu’il considère comme le fondement de la société.
Pour conclure, l’évêque de Goma en a aussi appelé à une prise de conscience face à la crise humanitaire catastrophique avec plus de trois millions de déplacés internes, vivant dans les camps autour de Goma, une réalité poignante exacerbée par les effets dévastateurs de la guerre.